Le nouveau contrat sur le financement de l’A400M enfin finalisé

Comme l’on pouvait s’y attendre, un accord portant sur l’avenant au contrat initial concernant le financement de l’A400M a été finalisé, ce 5 novembre à Toulouse, entre les pays clients et Airbus Military, la filiale d’EADS.

« Je vous annonce une très, très bonne nouvelle : la conclusion de l’accord A400M » a ainsi lancé Hervé Morin, le ministre français de la Défense. Les négociations avaient été lancées depuis le mois de mars dernier, époque où un accord de principe visant à prendre en charge une partie des surcoûts générés par le développement de l’appareil, avait été trouvé.

Concrètement, sur les 5,2 milliards de surcoûts, les clients de l’A400M ont accepté de prendre à leur charge 2 milliards, d’accorder au constructeur 1,5 milliard sous forme d’avances remboursables gagées sur les exportations futures de l’appareil (système « Export Levy Facility ») et de renoncer aux pénalités de retard qu’ils auraient pu réclamer.

Par ailleurs, une réduction de la commande globale de 10 avions sur les 180 pévus a été consentie. Ainsi, le Royaume-Uni compte acquérir 22 appareil au lieu des 25 qui étaient initialement prévus. Quant à l’Allemagne, qui va réduire drastiquement ses dépenses militaires, elle en a converti 7 en options sur les 60 commandés. Selon le ministère allemand de la Défense, cette mesure permettra ainsi d’économiser 670 millions d’euros.

Le premier A400M sera livré à l’armée de l’Air en 2013 et 7 autres suivront en 2014. Au total, pour 50 exemplaires commandés, la France devrait débourser 8,4 milliards d’euros. C’est « beaucoup moins cher qu’un achat sur étagère » a commenté Hervé Morin, car, selon lui, les avions actuellement sur le marché « ne peuvent pas assurer les mêmes missions ».

Cela étant, il reste une dernière étape pour que ce contrat puisse entrer en vigueur car il doit encore être ratifié par les pays clients. Si tout va bien, ce devrait être fait d’ici à la fin de l’année.

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