Casse au Mémorial de Verdun

A quelques jours des célébrations de l’armistice de la guerre 1914-1918 et dans la nuit du 26 au 27 octobre, des cambrioleurs ont dérobé 11 armes et 34 casques et souvenirs militaires exposés au Mémorial de Verdun. Selon le procureur, Yves Le Clair, le préjudice de ce casse est estimé à « plusieurs dizaines de milliers d’euros ».

Pour arriver à leurs fins, les voleurs ont brisé une vingtaine de vitrines. Visiblement, ils se seraient introduits à l’intérieur du Mémorial grâce à un échaffaudage installé pour le ravalement d’une de ses façades. Selon la gendarmerie, le système d’alarme aurait pourtant bel et bien fonctionné mais la société de gardiennage chargée de la sécurité du site n’aurait pas jugé utile de se déplacer.

« On ne sait pas si les auteurs ont voulu voler des armes qui sont normalement neutralisées, par exemple pour faire peur, ou si le larcin est destiné à la reventé sur le marché des collections » a déclaré le procureur de Verdun. Cette hypothèse est renforcée par le fait que deux autres cambriolages portant sur les même type d’objets ont récemment eu lieu, comme au fort de Vaux, où une quinzaine de copie d’uniformes et 400€ se sont volatilisés ou encore, il y a quelques semaines, à l’ouvrage de de la Falouse. Par ailleurs, les enquêteurs n’ont pas relevé pas relevé d’inscriptions à caractère politique, ni constaté d’actes de vandalisme gratuits.

Pour autant, le directeur du Mémorial, le colonel Xavier Pierson, dont les propos ont été rapportés par l’Est Républicain, n’a pas hésité à parler de « profanation », car « au-delà du vol, ces personnes ont violé un sanctuaire. Ce n’est pas un musée, mais un mémorial qu’ont voulu les Poilus. Ce sont également des vandales, car ils ont tout cassé ».

En attendant, et afin de réparer les dégâts, le Mémorial devrait être fermé jusqu’au 2 novembre. Créé en 1967 sous l’égide de l’écrivain et académicien Maurice Genevoix, lui-même ancien combattant, ce site a pour vocation de rassembler les objets ayant trait à la bataille de Verdun, qui dura du 21 février au 18 décembre 1916. Environ 306.000 soldats français et allemands y perdirent la vie et 400.000 furent blessés.

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