DCNS met l’OPV Hermes à la disposition de la Marine nationale

Il en avait été question le mois dernier. Et c’est devenu réalité : la Marine nationale pourra disposer du patrouilleur hauturier Hermès, développer sur les fonds propre de DCNS.

Un accord, le premier du genre, a en effet été signé au Bourget, à l’occasion du salon Euronaval, par le ministre de la Défense, Hervé Morin, l’amiral Pierre-François Forrissier, le chef d’état-major de la marine (CEMM) et le Patrick Boissier, le patron du constructeur naval français.

Le but de cette opération est, comme l’a expliqué Herve Morin, de permettre au patrouilleur Hermès d’obtenir le « label Marine nationale », ce qui constituera un atout de poids pour le vendre à l’exportation puisqu’il aura été ainsi « éprouvé en opérations » (Sea proven).

Un équipage d’une trentaine de marins pourra alors armer le patrouilleur d’ici à l’automne 2011, et cela pour une durée de trois ans. Pour l’amiral Forrissier, il s’agit d’un accord « gagnant-gagnant » étant donné qu’il permet à l’industriel de prouver la pertinence de son concept et de montrer son savoir-faire tout en donnant l’occasion à la Royale d’acquérir une expérience opérationnelle avec ce type de bâtiment.

Pour mémoire, le patrouilleur Hermès a été conçu pour mener à bien tout un spectre de missions, c’est à dire de la surveillance de zone au sauvetage en mer, en passant par la lutte contre le terrorisme, la piraterie et les trafics ou encore la police des pêches. Long de 87 mètres, ce bâtiment a une autonomie de 8.000 milles nautiques et peut atteindre une vitesse de 21 noeuds et mettre en oeuvre un hélicoptère.

Ce concept pourrait séduire des clients en Asie du Sud-Est, en Amérique du Sud ou encore au Moyen-Orient et il répond à la nécessité pour DCNS d’augmenter ses parts de marché à l’exportation. A moins qu’il puisse aussi intéresser, à terme, la Marine nationale. Dans un contexte de restrictions budgétaires, il n’est pas interdit de penser que le patrouilleur Hermès puisse remplacer les P400, qui normalement, devraient être renouvellés dans le cadre du programme BATSIMAR (Bâtiments de surveillance et d’intervention maritime), lequel devrait être lancé après 2012.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]