Une Fondation pour la mémoire de la guerre d’Algérie et des combats du Maroc et de Tunisie aux Invalides

Prévue par la loi du 23 février 2005 portant reconnaissance de la Nation et contribution nationale en faveur des Français rapatriés, la Fondation pour la mémoire de la guerre d’Algérie et des combarts du Maroc et de Tunisie a été installée aux Invalides, le 19 octobre, par Hubert Falco, le secrétaire d’Etat à la Défense et aux Anciens combattants (SEDAC).

Cette nouvelle structure devra « être un lieu de connaissance, de mémoire, de dialogue », à l’image de ce qui a « été fait pour la Seconde Guerre Mondiale » a affirmé Hubert Falco. Il s’agit ainsi de « construire une mémoire commune », sur la foi « de travaux historiques sérieux ». A ce titre, la Fondation financera et diffusera les recherches d’historiens via des publications ou l’organisation de colloques. Alors que les souvenirs liés au drame algérien suscitent encore des polémiques, cet organisme a pour objectif de « réconcilier les mémoires » et de rechercher « un apaisement des esprits et des coeurs ».

Seulement voilà, cette Fondation n’était pas encore installée que, déjà, elle était la cible de critiques, notamment de la part de certains historiens, qui y voient des « visées électoralistes », comme Jean-Charles Jauffret l’a déclaré à l’hebdomadaire Télérama.

Le conseil d’administration de la Fondation pour la mémoire de la guerre d’Algérie et des combats en Afrique du Nord sera présidé par Claude Bébéar, l’ancien patron d’Axa qui a été lieutenant en Algérie. Y siègeront également trois généraux, à savoir Jean Salvan, Bertrand de La Presle et François Meyer.

La composition de ce conseil d’administration a aussi prêté le flanc à la polémique. La Fondation aura un budget d’environ 7 millions d’euros, donc 3 fournis par l’Etat et 4 par trois associations, dont les Gueules cassées, la Fédération Maginot et le Souvenir français. Comme la Fédération nationale des anciens combattants en Algérie, Maroc et Tunisie (FNACA) n’a pas pu mettre de l’argent au pot, aucun de ses membres ne sera représenté au conseil, pas plus que des représentants d’associations de harkis.

« C’est l’argent qui sert de critère. Le conseil d’admninistration ne reflète pas la diversité nécessaire » a déploré Wladyslas Marek, le président de la FNACA.

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