Début des réparations sur le porte-avions Charles de Gaulle

Voilà maintenant une semaine que le porte-avions Charles de Gaulle, parti de Touloin pour une mission de 4 mois, a été contraint de faire demi-tour à cause d’un défaut sur soupape de sécurité du circuit de propulsion mis en évidence lors de la réparation d’une armoire électrique.

D’un point de vue strictement technique, le bâtiment de la Marine nationale aurait pu continuer sa route car le problème détecté est bénin. Ce qu’il aurait d’ailleurs certainement fait en cas de guerre ou de crise internationale grave. En fait, son retour prématuré à Toulon s’explique par la législation en matière de sûreté nucléaire et l’obligation de respecter le « principe de précaution ».

Toujours est-il qu’il n’y a aucune urgence opérationnelle (l’Otan a les avions dont elle a besoin à Kandahar pour ses opérations en Afghanistan) et qu’il faut donc remplacer la soupape défectueuse.

Selon le Ministère de la Défense, les travaux n’ont pu démarrer que ce 21 octobre. « Aujourd’hui, l’arrêt froid (du réacteur) est acquis, donc on va pouvoir commencer les réparations » a expliqué le capitaine de vaisseau Hugues du Plessis d’Argentré. « La pièce existe. Ca fait partie des rechanges de prévoyance » a-t-il précisé. Le porte-avions devrait être ainsi indisponible entre 3 et 5 semaines.

Quant au coût des réparations, il est « compris dans le budget de fonctionnement de la Marine » a indiqué l’officier, sans donner pour autant son montant.

Bien évidemment, sur le plan de l’image, cette nouvelle immobilisation du Charles de Gaulle est une mauvaise opération. Depuis son indisponibilité pour entretien et réparation (IPER), le porte-avions a effectué, en 18 mois, 234 jours de navigation et parcouru 52.138 milles nautiques (dont un passage du cercle polaire à l’occasion de l’exercice Brilliant Mariner en avril) et réalisé plus de 4.300 catapultages.

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