Un militaire américain risque d’être sanctionné dans l’affaire de la mort d’une otage britannique en Afghanistan
Le 8 octobre dernier, une opération avait été décidée afin de libérer Linda Norgrove, une humanitaire britannique alors retenue en otage. Seulement, la mission, réalisée par une équipe Seal (les forces spéciales de l’US Navy), ne s’est pas déroulée comme elle aurait dû puisque la captive a été tuée au cours de l’assaut.
Dans un premier temps, il a été dit que la jeune britannique avait été victime d’une explosion causée par un de ses ravisseurs. Puis, finalement, l’hypothèse d’une grenade lancée par un de ses sauveteurs a été avancée.
Une enquête pour déterminer les circonstances de la mort de Linda Norgrove a été ouverte par l’Otan. Selon les premiers éléments disponibles, l’opération de libération a été décidée sur la foi de renseignements obtenus par un réseau d’indicateurs et des drones. Les conversations interceptées entre les ravisseurs de l’humanitaire laissaient entendre qu’elle allait être exécutée ou bien transférée au Pakistan. Les militaires britanniques ont toujours été tenus au courant des actions entreprises par leurs homologues américains. Enfin, la mission a été suivie par le centre de commandement via six écrans de télévision.
Le scénario qui semble apparaître est le suivant : au cours de l’assaut, la travailleuse humanitaire se serait mise en position foetale pour se protéger. Seulement, un des militaires américains de l’équipe d’intervention ne l’aurait pas vue avant de lancer une grenade à fragmentation près de la position où elle se cachait.
Quoi qu’il en soit, et selon le quotidien The Guardian, ce soldat de l’équipe Seal est susceptible d’être sanctionné en marge de cette affaire. En effet, sa hiérarchie lui reproche d’avoir tardé à l’avertir qu’il avait lancé l’explosif sans doute fatal à Linda Norgrove.