Les forces aériennes grecques et israéliennes ont mené des manoeuvres conjointes

Les relations entre Israël et la Turquie se sont dégradées au cours de ces derniers mois, notamment depuis l’opération Plomb durci menée en décembre 2008 par l’Etat hébreu dans la bande de Gaza contre le Hamas. Et l’affaire de la « flotille humanitaire », lors de laquelle la marine israélienne a donné l’assaut contre des bateaux turcs n’a fait qu’envenimer les choses.

Aussi, Ankara a décidé de fermer son espace aérien aux avions militaires israéliens, alors qu’auparavant ces derniers étaient régulièrement engagés dans des entraînements au-dessus de la Turquie.

En conséquence, Israël a dû diversifier ses coopérations militaires. C’est ainsi qu’un accord a notamment été trouvé avec la Roumanie. Et si la Turquie semble s’éloigner de l’Etat hébreu, ce dernier s’est rapproché de « l’ennemi » d’Ankara, à savoir la Grèce.

En août dernier, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, avait effectué un déplacement à Athènes. Une première pour les deux pays. Lors des entretiens avec son homologue grec, Georges Papandreou, il a été décidé de promouvoir une coordination stratégique en matière de lutte antiterroriste et d’armement et de réaliser des missions communes d’entraînement.

Ainsi, les forces aériennes grecques et israéliennes ont mené, du 11 au 14 octobre, des manoeuvres conjointes au dessus du Péloponèse et au large de la Crète. Pour cette occasion, les militaires israéliens ont engagé des hélicoptères UH-60 Black Hawk et AH-64 Apache.

Selon un communiqué de l’armée israélienne, ces entraînements « ont notamment comporté des exercices de vols et d’atterrissage dans un secteur montagneux et dans des conditions climatiques variées ».

La coopération militaire entre Israël et la Grèce n’est toutefois pas nouvelle. Seulement, et jusqu’à présent, elle ne concernait que des exercices portant sur la gestion de catastrophes naturelles. Ce n’est qu’à partir de juin 2008 qu’elles ont pris un tour nouveau, avec, pour la première fois, la participation d’une centaine d’appareils de combat.

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