L’amiral Guillaud en visite en Inde

Si la Russie est le premier fournisseur d’armes de l’Inde, il n’en reste pas moins qu’il reste des contrats à lui disputer. Les Etats-Unis ont commencé à prendre pied sur ce marché, notamment en vendant à New Delhi des avions de patrouille maritime et de transport. Mais traditionnellement, l’armée indienne se fournit aussi en France.

Aussi, lors de son déplacement en Inde, du 16 au 19 octobre, l’amiral Edouard Guillaud, le chef d’état-major des armées (CEMA), devrait évoquer les contrats que la Paris entend remporter auprès de New Delhi, quelques semaines avant la visite du président Sarkozy, prévue en décembre prochain.

Au cours de son séjour, le CEMA doit rencontrer son homologue indien, le général Naik, ainsi que les chefs d’état major des armées de Terre et de l’Air, ainsi que celui de la Marine. Un entretien avec Shivshankar Menon, le Conseiller de la sécurité nationale auprès du Premier ministre, est également au programme.

Il devrait être question de sous-marins. L’amiral Guillaud doit en effet visiter le chantier naval de Mazagon Dock Limited, à Bombay (ou Mumbai), où sont construits les six Scorpène en vertu d’un contrat de 4 milliards de dollars signé en 2005. Ce programme accuse d’ailleurs un retard de plus de 3 ans par rapport au calendrier initial, notamment en raison de délais de livraison trop important de certaines pièces.

Outre les Scorpènes, l’Inde envisage d’acquérir six autre sous-marins du même type, après un débat houleux au sein de l’état-major indien, entre les tenants de l’amélioration des capacités de la marine de surface et les partisans d’une importante force sous-marine.

Quoi qu’il en soit, les seconds ont fini par l’emporter et New Delhi a lancé un appel d’offres pour l’achat de 6 sous-marins supplémentaires et d’un montant de 10 milliards de dollars. Et comme la France a déjà décroché le premier marché, il n’est pas exclu qu’il en soit de même pour le second, même si la Russie semble tenir la corde.

Par ailleurs, il est aussi question de finaliser un contrat de 2 milliards de dollars portant sur la modernisation des Mirage 2000-5 de l’armée de l’Air indienne. Et l’appel d’offres visant à trouver un successeur aux Mig-21 encore en service et pour lequel le Rafale de Dassault Aviation est engagé devrait être aussi abordé.

Vient ensuite le projet indien d’acquérir 197 hélicoptères légers pour un montant de 600 millions de dollars. Dans un premier temps, le marché avait été remporté par Eurocopter, avant d’être annulé sur des allégations de corruption. Là, le constructeur européen est de nouveau en lice, de même que le russe Kamov avec son Ka-226T. Selon des informations de la presse indienne, Bell Helicopters et Augusta Westland auraient jeté l’éponge.

Enfin, après trois années de travail commun entre le missilier MBDA et la Defence Research Development Organisation (DRDO), l’agence d’armement indienne, il reste encore à trouver un accord pour le projet de missile surface-air Maitri QRSAM (Quick Reaction Surface-to-Air Missile).

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