Afghanistan : Un hélicoptère Chinook explose au sol

Le bilan aurait pu être pire. Ce 12 octobre, en effet, un hélicoptère CH-47 Chinook américain a été victime d’une explosion alors qu’il venait se poser non loin d’un poste de l’Otan, dans la province de Kunar, située dans l’est de l’Afghanistan. Sur les 26 passagers qui se trouvaient à bord, une personne a été tuée et huit autres ont été blessées.

L’origine de l’explosion est encore inconnue. Une munition d’un des soldats à bord de l’appareil en est peut-être la cause, tout comme l’hypothèse d’un engin explosif improvisé placé sur la zone d’atterrissage n’est pas à écarter complétement, même si l’on peut imaginer que le secteur avait été vérifié avant la venue de l’hélicoptère. Enfin, ce dernier a également pu être victime d’un incident technique, ou bien encore avoir été la cible d’un tir insurgé.

Compte tenu du relief afghan et de la menace des bombes artisanales, l’hélicoptère est indispensable aux troupes de la Force internationale d’assistance à la sécurité (ISAF). Seulement, ils constituent une cible de choix pour les rebelles, quand ils ne sont pas tributaires des conditions météorologiques souvent difficiles.

Aussi, les accidents sont relativement fréquents. En septembre dernier, 9 militaires américains avaient perdu la vie dans la chute de leur appareil dans la province de Zaboul. Quelques mois plus tôt, en mars, un autre accident au sol d’un hélicoptère avait fait 14 blessés dans la même région.

Systématiquement, les insurgés revendiquent avoir abattu les appareils accidentés. Souvent, ils n’y sont pour rien. Sauf pour un Chinook canadien, qui avait atterri en urgence près du village d’Armarah, au sud-ouest de la ville de Kandahar, en août dernier, alors qu’il se dirigeait vers le secteur de Panjwaii.

Selon les premiers éléments avancés par la Force opérationnelle canadienne déployée en Afghanistan, l’appareil aurait été la cible de tirs d’armes de petit calibre. Mais l’enquête menée au sujet de cet incident, qui avait fait 8 blessés parmi parmi les 21 passager qui se trouvaient à bord du Chinook, n’a pas été en mesure d’établir avec certitude le type d’armement utilisé par les insurgés pour abattre l’appareil, qui avait complètement brûlé après son atterrissage forcé.

Cependant, le colonel Paul Prevost, le commandant de l’escadre aérienne canadienne de Kandahar a indiqué que rien ne laissait présager que les rebelles aient utilisé une arme sophistiquée, comme peuvent l’être, par exemple, les missiles FIM-92 Stinger, abondamment livrée par les Etats-Unis aux moudjahidines afghans à l’époque de la présence soviétique dans le pays. « Ils utilisent des armes très rudimentaires » a-t-il affirmé.

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