Inauguration de l’escadron de transformation « Aquitaine » à Saint-Dizier

Un épisode la série télévisée « Les chevaliers du ciel » (celle des années 1960), montrait les deux héros de l’armée de l’Air, Tanguy et Laverdure, à bord d’un porte-avions (était-ce le Foch ou le Clémenceau?). Pour celles et ceux qui connaissent les personnages de cette fiction, le plus fantasque des deux (c’est à dire Laverdure) ne se privait pas pour « chambrer » ses homologues marins, qui le lui rendaient bien.

Cela étant, pour les besoins de la formation de ses techniciens et de ses pilotes, la Marine nationale a besoin de l’armée de l’Air. Comme à Rochefort par exemple, où les futurs mécaniciens de l’aéronautique navale partagent les mêmes bancs que leurs camarades aviateurs depuis 2002.

Et, même si le projet d’un cursus 100% américain est en question pour les futurs pilotes de chasse de l’aéronavale française, la formation de ces derniers passe encore par des structures intégrées à des écoles de l’armée de l’Air, comme à Cognac et à Salon de Provence.

Mais étant donné que la tenance actuelle est la rationnalisation des dépenses, laquelle implique souvent une interarmisation des fonctions, le Comité d’orientation de l’aviation de chasse (COMORAC) a établi, en juin dernier, les modalités concernant la création d’un escadron de tranformation « Rafale », commun à l’armée de l’Air et à la Marine nationale, sur la base aérienne 113 de Saint-Dizier.

Ainsi, cette unité conjointe, qui reprend les traditions de l’escadron de bombardement 2/92 « Aquitaine » est inauguré ce 6 octobre. Sa mission sera donc d’assurer la formation sur Rafale des pilotes de l’aéronautique navale et de l’armée de l’Air, mais aussi d’étudier de nouvelles tactiques ainsi que d’étudier et de valider de nouveaux concepts d’emploi.

Pour cela, l’escadron de transformation Aquitaine dispose d’une vingtaine d’instructeurs et d’un simulateur de vol qui demande 4 salles informatisées pour reproduire l’environnement du Rafale. La formation des pilotes stagiaires – sortis d’école ou ayant commencé leur carrière sur un autre type d’avion est prévue pour durer 9 mois.

L’escadron a la capacité de former 12 pilotes par an, dont 2 appartenant à la Marine nationale. Et si jamais le Rafale remporte son premier contrat à l’exportation, il devrait également accueillir des stagiaires étrangers.

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