Le nouveau numéro « trois » d’al-Qaïda aurait été tué par une salve de missiles américains
La fonction de numéro trois du réseau terroriste al-Qaïda ne porte pas chance à ceux qui l’ont exercée. Depuis 1988, c’est à dire l’année de la fondation de l’organisation d’Oussama ben Laden (dont on ignore le sort), les différents responsables qui ont occupé ce poste ont été soit arrêtés – comme Khaled Cheikh Mohammed, le « cerveau » des attentats du 11 septembre 2001), soit tués, tels que Abou Leith al-Libi (dit le Libyen) et, plus récemment, Mustafa Abou al-Yazid.
Et le remplaçant de ce dernier, un certain Shaikh Fateh al-Masri (alias Abdul Razzaq), de nationalité égyptienne, comme le lieutenant de ben Laden, Ayman al-Zawahiri, a également connu le même sort si l’on croit les déclarations faites par plusieurs hauts responsables de services de sécurité pakistanais. Et à l’instar de son prédécesseur, il était le chef d’al-Qaïda pour l’Afghanistan et le Pakistan.
Selon des informations recueillies par l’AFP auprès de ces sources, Shaikh Fateh al-Masri circulait à bord d’un pick-up avec trois autres militants islamistes quand une salve de trois missiles tirée vraisemblablement par un drone a touché son véhicule. Le raid s’est déroulé le 25 septembre dernier, près de Datta Khel, dans le zone tribale du Nord-Waziristan, où sont réfugiés les insurgés du mouvement taleb pakistanais ainsi que les jihadistes d’al-Qaïda et ceux du réseau Haqqani, très actifs dans l’est de l’Afghanistan.
La mort de Shaikh Fateh al-Masri n’a pas été confirmée officiellement par les services de renseignement américains. Cependant, un responsable, contacté par The Long War Journal, a confirmé que le dirigeant d’al-Qaïda avait été bel et bien visé par un raid.
Par ailleurs, un autre dirigeant important d’al-Qaïda a également été tué lors d’une frappe aérienne réalisée dans l’est de l’Afghanistan, plus précisément dans la vallée de Korrengal. En effet, la Force internationale d’assistance à la sécurité (ISAF), sous commandement de l’Otan, a confirmé, ce 29 septembre, la mort d’Abdallah Umar al-Qurayshi, suspecté d’avoir coordonné plusieurs attaques, commises dans les provinces afghanes de Kunar et du Nouristan, par un groupe de combattants arabes.
Toujours selon l’ISAF, un autre responsable d’al-Qaïda a perdu la vie au cours du même raid. Il s’agit d’Abu Atta al-Kuwaiti, un expert en explosif. Récemment, au moins deux autres dirigeants importants du réseau de ben Laden ont été tués dans la même région par des raids de l’Otan.
Ainsi, le 11 octobre 2009, une base d’al-Qaïda y a été détruite au cours d’une offensive menée conjointement par des troupes afghanes et américaines. Un responsable du mouvement terroriste, dont l’identité n’a jamais été révélée, y avait été tué, avec 18 autres militants. Son rôle était de faciliter les mouvements des combattants étrangers entre le Pakistan et l’Afghanistan et de mener des attaques près du village de Tantil.
Quelques semaines plus tard, le 1er décembre, Qari Masiullah, le responsable de la sécurité d’al-Qaïda pour la province de Kunar, a également perdu la vie lors d’une opération de l’ISAF. Ce dirigeant terroriste s’occupait d’un camp d’entraînement où était enseignée la manipulation des engins explosifs improvisés.