Morin prône « une discrétion absolue » au sujet des Français enlevés au Niger
Même si aucune revendication n’a été pour le moment faite concernent l’enlèvement de 7 employés d’Areva et de Satom (dont 5 Français) à Arlit (Niger) le 16 septembre dernier, la piste d’al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) reste la plus probable.
Le ministre français de la Défense, Hervé Morin a fait savoir, ce 21 septembre, que le sort des otages « est une préoccupation de tous les instants ». Mais il est inutile d’attendre de sa part d’obtenir de plus amples renseignements, à commencer sur le dispositif militaire mis en place au Sahel.
« Je ne veux pas commenter ce sujet. Je n’ai rien à cacher mais je pense d’abord et avant tout à la sécurité de nos compatriotes » a-t-il affirmé. Et pour le ministre, cela « passe notamment par une discrétion absolue ».
« Je souhaite très franchement que nos compatriotes puissent revenir le plus rapidement possible. Cela impose que nous mettions tout en oeuvre pour cela et c’est ce que nous faisons » a encore déclaré le ministre.
L’on sait seulement que 80 militaires ont été déployés au Niger afin de localiser les otages et leurs ravisseurs grâce à la mise en oeuvre d’avions de patrouille maritime Atlantique2. Ces appareils sont dotés de capteurs leur permettant d’accomplir des missions de renseignement.
La discrétion concernant le déploiement militaire français dans la zone peut être motivé par deux raisons.
D’une part, et comme l’a souligné Hervé Morin, il n’est pas question de mettre la vie des otages en péril car la question de savoir ce que ferait le groupe armé qui les détient dans le cas où il se sentirait menacé se pose. D’autre part, il ne s’agit pas de leur donner plus d’informations que nécessaires sur une éventuelle opération en cours de planification, ce qui serait éventuellement de nature à la compromettre.
