Une caserne reconvertie en centre de formation pour la sécurité privée

L’histoire militaire française est plus riche que l’on peut l’imaginer. Tenez. Prenez par exemple le cas de Magnac-Laval. A première vue, ce nom ne vous dit rien. Et pourtant, cette commune, située au nord de Limoges, abrite une caserne construite en 1830.

Et cette dernière a été occupée notamment par le 138e Régiment d’Infanterie (RI), dont l’origine remonte à 1701. Aujourd’hui disparue, cette unité a eu un passé glorieux, à en juger par les noms des batailles inscrits en lettres d’or sur son drapeau : Luxembourg (1795), Lützen (1813), Bautzen (1813), Montmirail (1814) Vitry (1914), Artois (1915) et La Piave (1918), en Italie.

Depuis la dissolution du 138e RI, la caserne de Magnac-Laval a accueilli le centre mobilisateur n°87 jusqu’en 1999, année de sa fermeture. Et désormais, elle est devenue la propriété d’un particulier.

Contrairement à d’autres implantations militaires, cédées pour être transformées en « centre de vie étudiante », comme récemment la caserne Lourcine à Paris, il était compliqué de trouver une autre utilisation aux installations de Magnac-Laval.

Finalement, la vieille caserne va revivre, grâce à la société « Tres Security », récemment enregistrée à Limoges. Dirigée par Henri Petry, un ancien du Groupe d’intervention de la Gendarmerie nationale (GIGN), l’entreprise compte y créer un centre de formation aux métiers de la sécurité.

Selon son PDG, il est même question d’élargir ses activités aux militaires, estimant que ce marché va s’ouvrir de plus en plus au secteur privé, comme c’est le cas aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne.

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