Lourde ambiance au quartier Osterode

Le Commissariat de l’armée de Terre quittera le quartier Osterode, situé à Rillieux-la-Pape, d’ici à 2012, conformément à ce qui avait été prévu par la réforme de la carte militaire annoncée en juillet 2008.

Seulement voilà, il n’y a pas que des militaires qui travaillent au quartier Osterode. Les employés civils, qui y ont passé l’essentiel de leur vie professionnelle, doivent également s’adapter à la nouvelle donne. Et, visiblement, cela pose des problèmes.

Sur les quatre entités présentes sur le site de Rillieux-la-Pape, deux seront transférées à Lyon et les autres sont appelées à disparaître. Pour les syndicats, les conditions dans lesquelles se fait le reclassement des fonctionnaires et ouvriers d’Etat sont loin d’être satisfaisante. En mars dernier, ils avaient dénoncé la « gestion à la petite semaine » du dossier et le manque de suivi des agents de l’Etat affectés au quartier Osterode.

C’est dans ce contexte que trois fonctionnaires du ministère de la Défense de la base logistique de Rillieux-la-Pape (qui en compte 240) ont mis fin à leurs jours en l’espace de 12 mois. Si ces agents n’ont pas commis leur geste fatal sur leur lieu de travail, il n’empêche que l’ambiance au quartier Osterode y est sans doute en partie pour quelque chose.

« Cette restructuration est vécue comme la fin d’un monde. Ça crée un climat de psychose. Les plus fragiles flanchent. On ne sait pas en revanche si le premier suicide a été le déclencheur, rendant possible un passage à l’acte pour les autres » a estimé Dominique Vittori, délégué régional de Force ouvrière (FO) Défense, et dont les propos ont été rapportés par le Progrès.

Pour autant, le syndicaliste ne met pas en cause l’encadrement du quartier Osterode mais le principe de la réforme en lui-même. Selon lui, les mesures de reconversion et de reclassement sont « de la pommade sur une tumeur ».

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