Trois casques bleus indiens assassinés dans le Nord-Kivu

Jusqu’en juin dernier, les casques bleus de la Mission des Nations unies en République du Congo (MONUC) avaient pour mission de veiller à l’application de l’accord de cessez-le-feu de Lusaka, signé en juillet 1999, qui mettait un terme au conflit des Grands Lacs et au cours duquel plusieurs puissances régionales se sont affrontés sur le territoire de l’ancien Zaïre.

Depuis le 1er juillet dernier, la MONUC est devenue la MONUSCO, conformément à la résolution 1925 du 28 mai 2010 et a vu sa mission évoluer vers la protection des populations civiles et une diminution de 10% ses effectifs.

Pourtant, la situation sécuritaire dans le Nord-Kivu, une province riche en ressources naturelles situées dans l’est de la RD Congo, est loin d’être satisfaisante. « Il y a une augmentation des groupes armés qui va de pair avec le recrutement des enfants soldats et une augmentation des violences » notait, en juin dernier, l’Office des Nations unies pour la coordination de l’aide humanitaire (OCHA).

C’est dans ce contexte que trois casques bleus indiens de la Monusco ont été assassinés, dans la nuit du 17 au 18 août, alors qu’ils se trouvaient à l’intérieur de leur camp de Kirumba, situé à 140 km de Goma, le chef-lieu du Nord-Kivu.

« Il y a un groupe de FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda) ou de Maï-Maï (miliciens congolais) qui a pénétré dans l’enceinte de la Monusco » a indiqué le général Vainqueur Mayala, le chef de la 8e région militaire des Forces armées de la RDC (FARDC). « Il n’ont pas utilisé les armes mais ils ont utilisé des couteaux et des machettes et ils ont donné la mort à trois Indiens de la Monusco et ont fait trois blessés graves » a-t-il expliqué.

Les FARDC sont engagées depuis le début de l’année dans l’opération Amani Leo, qui consiste à ratisser le Nord-Kivu afin de mettre un terme aux activités des FDLR. Prévue pour durer initialement trois mois, cette mission a été une nouvelle fois prolongée en juin dernier.

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