Afghanistan : Les sociétés privées de sécurité ont 4 mois pour plier bagage

Pour une fois, les choses n’ont pas traîné. Une semaine après avoir annoncé son intention de dissoudre les 52 sociétés privées de sécurité présentes en Afghanistan, le président Hamid Karzaï a signé, le 17 août, un décret les invitant à cesser leurs activités et à quitter le pays dans un délai de 4 mois.

Seulement voilà, même si ces sociétés ont fait l’objet de polémiques au cours de ces derniers mois et qu’un recours trop fréquent à leurs services a été critiqué, il n’en reste pas moins que leur présence est importante non seulement pour les forces de l’Otan déployées en Afghanistan, qui les emploient pour escorter les convois logistiques, mais aussi pour la protection des organisations humanitaires, des médias occidentaux, des représentations diplomatiques, des entreprises et des agences des Nations unies.

Sur le fond, l’ISAF ne conteste pas la décision de voir partir ces sociétés privées de sécurité. En revanche, c’est le délai imposé par le décret du président Karzaï qui pose problème, étant donné que les conditions ne sont pas encore réunies pour que la sécurité soit pleinement assumée par la police et l’armée nationale afghane.

Le Pentagone est, quant à lui, sur la même longueur d’onde. « Tout le monde a hâte de voir les sociétés de sécurité disparaître purement et simplement d’Afghanistan car la situation sera telle qu’on n’aura plus besoin d’elles » a déclaré son porte-parole Bryan Whitman. « Cela dit, en attendant, nous allons continuer à travailler avec le gouvernement afghan pour (…) planifier une réduction progressive de leur nombre, en fonction des conditions de sécurité », a-t-il ajouté.

Près de 40.000 personnes sont employées, en Afghanistan, par ces compagnies privées de sécurité. Les premiers à en faire les frais seront donc leurs salariés, qui sont à 90% de nationalité afghane.

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