Togo : L’altercation entre un officier français et un journaliste n’est finalement pas encore clos

L’on aurait pu penser que l’altercation filmée dans laquelle étaient impliqués le lieutenant-colonel Romuald Letondot et le journaliste togolais Didier Ledoux allait en rester là, après une rencontre entre les deux hommes à l’ambassade de France et les excuses de l’officier français, affecté en tant que conseiller auprès du chef d’état-major de l’armée de Terre du Togo.

Finalement, ce n’est pas le cas. Le journaliste du quotidien Liberté va en effet porter l’affaire devant les tribunaux, malgré les excuses du lieutenant-colonel Letondot. « Je suis au regret, après lecture de ses déclarations (sur le site de l’Express, ndlr), de confirmer que je vais porter plainte. J’ai compris que ce monsieur n’était pas sincère dans ses excuses. Je me vois obligé d’enclencher une procédure judiciaire pour que justice soit faire » a ainsi déclaré Didier Ledoux, lors d’un entretien accordé à l’Express.

Le journaliste togolais est revenu sur sa rencontre avec l’officier après l’altercation. « Cela s’est passé dans un cadre serein, j’ai cru à sa parole mais avec le recul, je comprends qu’il n’était pas sincère » a-t-il indiqué.

Par ailleurs, le lieutenant-colonel Letondot, qui a précisé les raisons pour lesquelles il ne voulait pas être pris en photo par le reporter du journal Liberté, a été rappelé immédiatement à Paris pour y être sanctionné de dix jours d’arrêt pour avoir porté atteinte « au renom de l’armée française ».

L’officier avait expliqué son comportement par le fait qu’il ne souhaitait pas être photographié aux côtés de gendarmes togolais qui avaient pris position près d’un bâtiment où devait se tenir un congrès d’un parti de l’opposition, lequel s’en est souvent pris à la France. Son véhicule ayant été la cible de jets de pierre, l’officier était en train de signaler l’incident aux forces de l’ordre lorsqu’il avait été photographié par le reporter.

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