La belle moisson des Bisons

La Force internationale s’assistance à la sécurité (ISAF), sous commandement de l’Otan, a mis en place, à la fin de l’année dernière, le programme intitulé « opération Jaeza ». Son principe est simple : il consiste à offrir des primes allant de 50 à 10.000 dollars pour tout renseignement concernant l’activité des insurgés et leurs caches d’armes.

Seulement, les militaires canadiens, déployés dans le district de Panjwaii, dans le sud afghan, sont confrontés à un problème nouveau : pour toucher les primes, certains civils afghans mettent en place de fausses bombes artisanales dont ils signalement ensuite l’existence. Etant donné que le nombre des engins explosifs improvisés ont triplé depuis 2007 dans ce secteur, inutile de dire que les soldats de l’Otan n’ont pas besoin que des fausses viennent s’y ajouter…

En tout cas, les militaires français de la Task Force Bison, principalement armée par le 126e Régiment d’Infanterie (RI) de Brive, ne sont pas tombés sur des armes en bois ces derniers jours.

En effet, près de trois tonnes de munitions ont été saisies par les hommes de la TF Bison au cours de deux opérations menées dans les nuits du 4 au 6 août dans le sud de la vallée d’Uzbeen. Des roquettes de 107 mm « CHICOM » ainsi que des obus de différents calibres ont été retrouvés dans une zone difficile d’accès.

Pour cette saisie, le dispositif français était composé par une section d’infanterie, un groupe de combat du génie, d’un groupe EOD (Explosive ordnance disposal) et d’une équipe de soutien médical.

Ces trois tonnes de munitions ont été par la suite transportées sur la base avancée de Tora pour y être détruites. Après celle d’avril dernier, dans la vallée de Jagdalay, cette saisie est la plus importante de l’année.

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