Opération Prince Noir dans le Helmand
Terminer le travail après l’opération Mushtarak de février dernier. C’est ainsi que l’on pourrait résumer l’objectif de la nouvelle offensive britannique, appelée Tor Shezada (Prince Noir) et lancée le 30 juillet dans le district de Nad-e-Ali, dans la province du Helmand.
Initialement, l’opération Mushtarak, qui a impliqué des troupes américaines, britanniques et afghanes, visait à reprendre le contrôle des environs de la ville de Marjah et du district de Nad-e-Ali et de priver les taliban des ressources liées au trafic d’opium.
Depuis, la situation est quelque peu contrastée dans ces deux secteurs. L’influence des insurgés se fait toujours sentir à Marjah alors que, d’après un récent rapport du Royal United Services Institute (RUSI), des progrès « significatifs » auraient été enregistrés dans le district de Nad-e-Ali, sous responsabilité britannique.
Seulement, même si la situation s’améliore, cela ne signifie pas pour autant qu’elle est totalement sous contrôle. La preuve donc avec l’opération afghano-britannique « Prince Noir », qui a pour objet de chasser les taliban de la ville de Saidabad, où 180 combattants insurgés seraient réfugiés depuis l’offensive de l’hiver dernier. Ce serait la dernière localité du district de Nad-e-Ali où l’autorité du gouvernement de Kaboul ne s’exerce pas.
C’est aussi à partir de Saidabad que les taliban, selon l’armée britannique, prépareraient leurs attaques, fabriqueraient leurs bombes artisanales et soigneraient leurs blessés.
Pour le moment, les forces britanniques et afghanes n’ont pas rencontré de vive résistance à l’approche de Saidabad. D’après les déclarations faites par un officier sur le site officiel du Ministry of Defence (MoD), cela s’expliquerait par le fait que les taliban usent de leur tactique habituelle, c’est à dire qu’ils se mélangent à la population et attendent de voir venir. Un certain nombre d’entre eux a pu également quitter la zone.
Pour autant, ce sont les démineurs qui ont fort à faire : près d’une douzaine de bombes ont été désamorcées au sud de la ville au cours du premier jour de l’opération.
