Bientôt 4.000 soldats français en Afghanistan

En février dernier, le ministre de la Défense, Hervé Morin, avait indiqué qu’entre 70 et 80 militaires supplémentaires allaient être déployés en Afghanistan, dans le cadre des efforts demandés par les Etats-Unis afin de mettre en place la nouvelle stratégie élaborés par l’ancien chef des forces de l’Otan dans le pays, le général McChrystal.

Actuellement, 3.750 soldats français sont engagés dans les opérations en Afghanistan. Ils sont principalement regroupés au sein de la brigade La Fayette, dont le la zone de responsabilité couvre la province de Kapisa et le district de Surobi.

Finalement, ce contingent ne sera pas renforcé par 70 ou 80 militaires pour constituer une équipe d’instructeurs visant à encadrer un bataillon afghan déployé en secteur français mais par 250 hommes supplémentaires.

« Ils seront environ bientôt 4.000 avec le déploiement d’une OMLT (Operational Mentor and Liaison Team) et d’instructeurs supplémentaires » a en effet fait savoir le chef d’état-major des armées (CEMA), l’amiral Edouard Guillaud, lors d’une récente audition au Sénat.

Etant donné que, généralement, une OMLT est forte de 70 hommes, il reste à déterminer quelle sera l’affectation des 180 autres militaires qui iront en Afghanistan. Ce que l’on sait, c’est que le ministre de la Défense avait évoqué, en février, la participation française pour « la montée en puissance de la nouvelle école de blindés et de cavalerie », en coopération avec l’Allemagne.

Par ailleurs, le CEMA, hésite pas à utiliser le mot « guerre » pour qualifier les opérations en cours en Afghanistan, au contraire d’Hervé Morin, a indiqué que les hommes de la brigade La Fayette sont impliqués « en moyenne » dans « 5 à 7 accrochages par semaine ».

En outre, si l’amiral Guillaud ne fait pas mystère des difficultés rencontrées par les militaires français (gouvernance afghane peu efficiente par exemple), il a aussi évoqué leurs succès. A commencer par le rétablissement de la sécurité sur les axes de circulation entre la province de Kapisa et le district de Surobi, avec la construction de postes de combat avancés au profit de l’armée nationale afghane (ANA).

De plus, le sentiment de la population envers les troupes françaises semble évoluer favorablement. Ansi, selon le CEMA, 15 engins explosifs improvisés (IED) ont été découvert grâce au concours de civils sur les 49 trouvés depuis le début de l’année. « C’est encore trop peu, mais c’est nouveau. Sur l’année 2009, nous n’avions que 8 informations. Ce n’est pas une tendance lourde mais cela prouve que la confiance peut s’instaurer entre la population et les forces déployées, qu’elles soient françaises ou afghanes » a déclaré l’amiral Guillaud.

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