Embuscade meutrière tendue par al-Qaïda au Maghreb islamique

Il s’agit de l’accrochage le plus meurtrier pour les forces de sécurité algérienne depuis un an. En effet, à l’aube du 30 juin, un groupe armée appartenant à al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), a ouvert le feu sur une patrouille de gendarmes près de Tinzaoutine, une localité située à la frontière avec le Mali, près de la région de Tamanrasset.

Le bilan de cet accrochage est de 11 tués parmi les forces de l’ordre. Par ailleurs, les militants de l’AQMI ont fait deux prisonniers, dont un a été relâché pour porter un « message à l’intention des officiels algériens ».

Le 29 juillet 2009, une opération similaire avait visé l’armée algérienne. Là aussi, 11 militaires avaient perdu la vie au cours de l’attaque de leur convoi dans les environs de la ville balnéaire de Tipaza, située à 70 km à l’ouest d’Alger.

Quelques semaines auparavant, l’armée malienne avait attaqué un campaement de l’AQMI à Garn-Akassa, là encore près de la frontière avec l’Algérie. De source officielle, 26 djihadistes avaient été tués. Mais près de trois semaines plus tard, la branche maghrébine d’al-Qaïda s’était vengée en s’en prenant à une patrouille malienne et avait revendiqué la mort de 28 soldats.

Par le passé, les actions terroristes de l’AQMI ont le plus souvent concerné le nord de l’Algérie mais depuis quelques temps, l’on constate que l’organisation mène de plus en plus d’opérations hostiles au Sahara. Selon toute vraisemblance, le réseau cherche à faire de cette région désertique un sanctuaire à partir duquel il pourrait préparer des attentats et continuer en toute quiétude ses divers trafics, notamment de drogue, venue d’Amérique du Sud, comme un récente affaire le laisse supposer.

Pour éviter que le grand sud algérien ne devienne une « zone grise », un comité d’état-major réunissant quatre pays du Sahel (Algérie, Mali, Mauritanie, Niger) a été mis en place à Tamanrasset le 21 avril dernier. Par ailleurs, cette région suscite également l’intéret des Occidentaux. C’est ainsi que, pour lutter contre les réseaux terroristes qui y sévissent, l’US Africom, le commandement militaire américain pour l’Afrique, anime régulièrement l’exercice Flintlock.

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