L’Iran a de quoi faire deux bombes nucléaires

A quoi bon s’agiter sur le front diplomatique pour faire adopter par le Conseil de sécurité des Nations unies un quatrième train de sanctions à l’égard de l’Iran et de son programme nucléaire quand le directeur de la CIA en personne, Leon Panetta, affirme à la télévision ABC que cele ne servira à rien?

« Les dissuaderont-elles de poursuivre leurs ambitions relatives à leurs capacités nucléaires? Probablement pas » a-t-il ainsi déclaré, le 27 juin, à propos de ces sanctions prises à l’encontre de Téhéran, renforcées par celles prises unilatéralement par les Etats-Unis et l’Union européenne.

Reste que le directeur de la CIA a estimé que l’Iran avait en sa possession assez d’uranium « pour fabriquer deux armes » nucléaires. « Cela leur prendrait sans doute un an (pour mettre au point une bombe) et ensuire une autre année pour développer un système opérationnel d’utilisation de cette armes » a-t-il précisé.

Par ailleurs, Leon Panetta a indiqué l’existence d’un « débat » interne parmi les dignitaires du régime iranien au sujet de l’opportunité de se doter ou non de la bombe nucléaire. Mais pendant que ces discussions ont lieu, le directeur de la Centrale de Langley a affirmé que Téhéran « continuait de développer son savoir-faire, ainsi que sa capacité nucléaire. » « Cela soulève des inquiétudes quant à leurs intentions, jusqu’où ils veulent aller » a-t-il ajouté.

De son côté, et comme l’on pouvait s’y attendre, Téhéran a réfuté les allégations de la CIA. D’où la déclaration, ce 28 juin, du porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères : « Ce genre de déclarations (ndlr, celles de Panetta) font partie d’une guerre psychologique lancée pour donner une vision négative sur les activités pacifiques de l’Iran », lesquelles, est-on forcé d’admettre, n’ont pas le haut degré de transparence souhaité aussi bien par l’Agence internationale à l’énergie atomique (AIEA) que par la communauté internationale.

« Les responsables américains et en particulier leurs services de renseignement savent mieux que quiconque que le programme nucléaire iranien n’est aucunement militaire » a encore ajouté la diplomatie iranienne.

Soutien de Téhéran jusqu’à une date récente, la Russie, par la voix de son président, Dmitri Medvedev, a fait part de son inquiétude en marge du somment des pays du G20 à Toronto. « Ces informations doivent être vérifiées mais elles sont toujours inquiétantes, d’autant que la communauté internationale ne reconnaît pâs que le programme nucléaire iranien soit transparent » a ainsi déclaré l’hôte du Kremlin.

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