L’escadron de reconnaissance 1/33 Belfort replie ses ailes

Le 1er janvier 1945, le groupe de reconnaissance 1/33 Belfortest créé à Fribourg, en Allemagne, à partir de l’escadrille GR II/33 « La Hache », qui compta dans ses rangs un certain commandant Antoine de Saint-Exupéry.

L’écrivain y avait été affecté une première fois en 1939 et son expérience lors de la Campagne de France de mai-juin 1940 lui inspira « Pilotes de guerre ». En 1943, l’auteur du « Petit Prince » la réintégra pour prendre part aux combats de la Libération. Ce fut donc sous ses couleurs qu’il disparut au-dessus de la Méditerranée, à bord d’un P38 Lightning.

En 1952, équipé d’avions de combat F84 de conception américaine, reçus dans le cadre du Military Assistance Program, le 1/33 Belfort , qui a pris l’appellation « d’escadron de reconnaissance tactique », établit ses quartiers sur la base aérienne de Cognac.

Après avoir pris part aux opérations de Suez en 1956, l’escadron change d’affectation et se retrouve sur la base aérienne de Luxeuil. En 1967, il change à la fois de lieu de garnison d’avions : il rejoint la base de Strasbourg en même temps qu’il reçoit des Mirage III R.

Ce n’est qu’en 1986 que le 1/33 Belfort va débuter sa transformation sur Mirage F1 CR. Quelques mois plus tard, il participe à l’opération Epervier, au Tchad puis il est déployé en 1990 dans le golfe Persique au moment de l’invasion du Koweït par l’Irak.

En 1991, des appareils de l’escadron sont détachés en Turquie auprès de la mission Aconit dont l’objet est de protéger les populations kurdes menacées par le régime de Saddam Hussein. Deux ans plus tard, des éléments du 1/33 Belfort s’envolent vers Istrana, en Italie, afin de prendre part à l’opération Crécerelle, qui concerne les conflits d’ex-Yougoslavie.

Depuis 2006, les Mirage F1 CR du Belfort ont régulièrement été envoyé en Afghanistan, dans le cadre de l’opération Serpentaire, tout en continuant à effectuer des rotations sur la base de N’Djamena, pour mener des missions au profit des Elements français du Tchad (EFT). Depuis quelques jours, cette tâche revient désormais à trois Mirage 2000 C/RDI.

Mais, désormais, il faut parler du 1/33 Belfort au passé. En effet, l’escadron a été officiellement dissous le 24 juin dernier, sur la base aérienne de Reims, qu’il avait rejoint en 1994 après la disparition de la 33e Escadre de reconnaissance de Strasbourg.

La cérémonie de la dissolution a été présidée par le major général de l’armée de l’Air, le général de corps aérien Joël Martel, à qui le commandant du 1/33 Belfort, le lieutenant-colonel Vincent Fournier a remis le fanion de l’escadron.

Pour cette occasion, un défilé aérien a été organisé, avec la participation de quatre Mirage F1 CR, d’un F18 Horner des forces aériennes suisses, d’un Rafale et de la patrouille acrobatique des « Cartouche dorée ».

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