La France serait sur le point d’acquérir des drones Predator

Selon le député Bernard Carayon (UMP), spécialiste des questions de défense et d’intelligence économique, la France serait sur le point d’acheter aux Etats-Unis des drones de type Predator.

Ce que le parlementaire déplore par voie de communiqué : « L’acquisition par la France d’équipements militaires étrangers, à l’instar du drone américain Predator, constituerait un signe extrêmement inquiétant pour tous ceux qui, élus comme industriels, sont attachés à garantir nos capacités de recherche. »

En outre, Bernard Carayon estime que « ce n’est vraiment pas le moment de sacrifier nos intérêts stratégiques nationaux » au moment où des « menaces fortes pèsent sur le budget de la Défense, et en particulier, sur le niveau de nos investissements dans les technologies du futur ».

La question de l’achat de drones Predator auprès du groupe américain General Atomics est dans l’air depuis octobre dernier, avec les révélations du blog Défense ouverte, de l’hebdomadaire Le Point.

Pour l’état-major des armées, la donne est relativement simple : il s’agit de remplacer au plus vite les drones SIDM (Système Intérimaire de Drone Moyenne altitude longue endurance) Harfang déployés en Afghanistan, dont un a été sérieusement endommagé l’année passée.

Or, pour l’instant, les essais en vol du Talarion d’EADS sont prévu à partir de 2013 et il ne faut pas compter avant 2016 pour que soient livrés les premiers exemplaires dans le meilleur des cas. Par ailleurs, son coût serait trop élevé : 1,5 milliards d’euros, déjà, rien que pour les études préliminaires…

L’autre alternative est celle portée par Dassault Aviation, Thales et l’espagnol Indra. Cette dernière repose sur une version européanisée du drone Heron TP de la société israélienne IAI. Selon le constructeur aéronautique français, qui travaille en outre sur le projet de drone Neuron, cette solution pourrait être disponible dès 2012.

Ainsi, seuls les Predator, susceptibles, en plus, d’être armés par des missiles Hellfire, pourraient être mis en service dans un avenir relativement proche, ce qui explique le choix qui aurait été fait par le ministère de la Défense, en dépit des interventions, dit-on, de Dassault Aviation qui a tenté de s’y opposer.

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