Un « émir » d’al-Qaïda au Maghreb islamique s’est rendu

Un dirigeant d’al-Qaïda au Maghreb islamique, l’émir Atmane Touati, dit Abou El Abbès s’est rendu, le 25 mai dernier, aux forces de sécurité algériennes.

En effet, ces derniers ont « réussi (…) à obtenir la reddition de l’actuel officier exégète de la zone centre, membre du conseil des notables au sein de la chefferie du GSPC/AQMI » ont ils fait savoir par voie de communiqué.

Originaire de Bordj Menaïel, Atmane Touati avait rejoint la lutte armée en 1993. Il est considéré comme étant un membre fondateur du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), devenu al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) après avoir fait allégeance à l’organisation d’Oussama ben Laden. Sa reddition aurait fait l’objet d’intenses tractations qui ont duré pendant des semaines.

Depuis deux mois, il s’agit du troisième haut dirigeant de l’AQMI qui rend les armes. En avril, Mansouri Ahmed, dit Abdeldjebbar, émir de la phalange el-Farouk avait montré la voie, suivi deux jour plus tard par Mokadem Lounis, dit Abou Naamane, qui était le chef de la commission médicale du groupe terroriste. Ces revirements ont permis aux services de sécurité algériens de glâner de précieux renseignements.

Par ailleurs, si l’AQMI est officiellement dirigée par Abdelmalek Droukdel, un ingénieur de profession qui a combattu en Afghanistan, des rumeurs persistantes (*) font état qu’il aurait été en fait dépossédé de son commandement. Ce dernier serait assuré par Yazid M’barek, alias Abou Obeida Youcef, ou encore Youcef el-Annabi, qui en aurait remplacé Droukdel à la faveur d’un conflit interne.

Enfin, l’AQMI retient toujours un ressortissant français en otage. En effet, Michel Germaneau, 78 ans, a été enlevé en avril dernier au Niger. Ce rapt a été revendiqué par l’organisation terroriste qui réclame un échange de prisonniers.

(*) La Liberté du 14 avril 2010

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