Succès de la coalition en Afghanistan

Récemment, les taliban ont su démontrer leur capacité à monter des opérations audacieuses, notamment avec leurs attaques récentes contre les bases de Bagram et de Kandahar et aussi en commettant un attentat contre un convoi de la Force internationale d’assistance à la sécurité (ISAF) en plein Kaboul.

Ces actes s’ajoutent aux accrochages qui opposent régulièrement les insurgés aux troupes afghanes, aidées par celles de la coalition. Et dans certains secteurs, leur influence est toujours palpable, comme dans celui de Marjah, qui a fait l’objet d’une vaste offensive en février dernier. Il y a peu, un chef tribal de cette région de la province du Helmand confiait que « la journée appartenait aux forces gouvernementales et la nuit, aux taliban ».

Ailleurs dans le pays, les insurgés tentent même de reprendre le contrôle du terrain qu’ils ont perdu. Tel a été le cas de leur ancien bastion situé dans la province du Nouristan.

En effet, le 29 mai dernier, et au prix de violents combats contre l’armée nationale afghane et les forces de la coalition, des centaines de taliban, venus du Pakistan voisin, se sont emparés du district de Bargi Matal. Cet assaut devait être apparemment attendu puisque l’Otan avait fait part « d’une grande activité des insurgés durant les dernières semaines » dans ce secteur.

Reste que les taliban n’ont pas profité bien longtemps de la prise de ce secteur : deux jours plus tard, ils en ont été chassés par 200 commandos de l’ANA et de la coalition, appuyés par des bombardements effectués par des avions de l’Otan. Il est certes probable que les insurgés se sont repliés sur d’autres positions mais il n’en reste pas moins que cela constitue un succès symbolique pour les forces afghanes.

Par ailleurs, un commandant taliban, Haji Amir, a été tué le 30 mai par « une frappe aérienne de précision » dans le district de Panjwayi, situé dans la province de Kandahar, qui sera le théâtre d’une offensive majeure et déterminante prochainement. D’autres combattants taliban ont également péri lors de cette attaque mais l’ISAF n’en a pas précisé le nombre. L’élimination d’Haji Amir n’est pas anodine : il était le numéro deux du mouvement taleb dans cette province.

Enfin, et toujours dans le registre des succès des forces coalisées, il faut souligner les progrès réalisés par la Task Force française La Fayette en Surobi et en Kapisa, à l’est de Kaboul. Après plusieurs opérations majeures, les troupes françaises ont contribué à faire reculer l’influence des insurgés au profit de l’armée nationale afghane. Cette progression est matérialisée par la présence de 6 postes de combat (COP, Combat Out Post), qui ont été construits le long de l’axe principal de la vallée de Tagab.

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