L’arsenal britannique ne dépassera pas 225 têtes nucléaires

Au début de ce mois, les Etats-Unis ont indiqué qu’ils disposaient de 5.113 têtes nucléaires dans leur arsenal. L’un des objectifs affichés de cette annonce était d’obtenir « plus de transparence » de la part des autres puissances nucléaires, et en particulier de la Chine.

La France ne pouvait pas être concernée par cette exigence américaine étant donné que, à l’occasion d’un discours prononcé à Cherbourg en mars 2008, le président Sarkozy avait déjà indiqué que la force de frappe française disposait de « moins de 300 têtes nucléaires »de têtes nucléaires.

Cela étant, et si, pour l’instant, les autorités chinoises gardent le silence à ce sujet, Londres a rendu public le niveau de ses stocks d’armes nucléaires et ses intentions.

Ainsi, le nouveau gouvernement britannique, conduit par le conservateur David Cameron, a estimé, par la voie du ministre des Affaires étrangères, William Hague, que le moment était « venu d’être plus ouvert au sujet des armes (nucléaires, ndlr) » dont la Grande-Bretagne dispose.

« Nous considérons que cela aidera à bâtir un climat de confiance entre les Etats dotés d’un armement nucléaire et ceux qui ne le sont pas, et contribuera ainsi aux efforts futurs en vue d’une réduction du nombre d’armes nucléaires dans le monde » a-t-il ajouté.

Ainsi, la Grande-Bretagne ne compte pas disposer de plus de 225 têtes nucléaires, dont 160 sont « immédiatement opérationnelles », ce qui correspond à celles qui équipent les missiles balistiques de sa force océanique.

Par ailleurs, Londres compte également réviser sa doctrine en matière de dissuasion nucléaire à l’occasion d’un profond réexamen de se politique de défense et de sécurité.

L’on sait que la question d’une possible réduction de la flotte de sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE) avait été évoquée par Gordon Brown, le prédécesseur de David Cameron au 10 Downing Street.

Les Britanniques suivront-ils cette piste, quitte à décrédibiliser leur dissuasion nucléaire en affectant leur capacité de maintenir une permanence nucléaire à la mer? Possible. Car au vu de l’état des finances publiques outre-Manche, le ministère de la Défense (MoD) doit s’attendre à faire des choix douloureux à l’avenir, avec, à la clé une probable réduction du format des armées.

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