Nouvelles turbulences en vue pour l’A400M

En mars dernier, le programme d’avion de transport militaire A400M, développé par Airbus Military, filiale d’EADS, était sauvé grâce à un accord de principe trouvé entre le groupe européen de défense et d’aéronautique et les sept pays clients du futur appareil.

Concrètement, sur les 5,2 milliards d’euros de surcoûts du projet, causés à la fois par la complexité de la mise au point de l’avion dues aux demandes particulières des acheteurs et à une mauvaise architecture industrielle du constructeur, les clients de l’A400M ont accepté une hausse globale de prix de 2 milliards d’euros et consenti des aides sous forme d’avances remboursables d’une valeur de 1,5 milliards d’euros, gagées sur les futures exportations.

Seulement voilà, l’accord de principe arraché il y a quelques semaines n’est pas encore finalisé. Et les négociations actuellement en cours ne semblent pas aller assez vite pour qu’il le soit avant l’été prochain. C’est en tous les cas ce qu’ont indiqué des « sources proches du dossier » chez Airbus au quotidien économique La Tribune (édition du 18 mai).

L’autre source d’inquiétude concerne les engagements financiers évoqués au moment de l’accord de principe. Les politiques de rigueur budgétaire que certains pays européens sont contraints d’adopter sous peine de subir le même sort de la Grèce laissent peser une incertitude sur la prise en charge promise d’une partie des surcoûts du programme, lequel affiche près de 4 ans de retard par rapport au calendrier initial.

Par ailleurs, et après les difficultés rencontrés pour la mise au point du logiciel devant faire fonctionner les moteurs de l’A400M (le Fadec), une autre se profile. En effet, et toujours selon Airbus, il y aurait des problèmes du côté de Thales pour la conception du système de gestion de vol, le Flight Management System (FMS).

Pourtant, cet équipement est capital pour la suite du programme et ce serait l’organisation du groupe français d’électronique qui serait en cause dans l’apparition de cette nouvelle épine, l’équipe étant chargé de développer le FMS étant obligée de faire part de ses initiatives à la direction générale avant de les mettre en application.

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