Combats dans l’est du Tchad

Le moins que l’on puisse dire est que les mouvements armés d’opposition au président tchadien Idriss Déby ne manquent pas. Après les offensives manquées menées depuis le Soudan voisin par l’Union des forces de la résistance (UFR), qui en fédére une partie, c’est le Front populaire pour la renaissance nationale (FPRN) qui fait désormais parler de lui.

Dirigé par le colonel Adoum Yacoub, ce mouvement, relativement ancien, est également membre de l’UFR mais il est le seul à opérer en territoire tchadien, notamment à l’est, près de la frontière avec le Soudan. Et c’est pour mettre un terme à ses activités que l’armée tchadienne a lancé une offensive, entre les 24 et 26 avril dernier, contre ses positions.

Ainsi, et selon N’Djamena, ces combats, qui ont eu lieu à For Djahaname, auraient fait 105 tués dans les rangs rebelles tandis que l’armée tchadienne aurait perdu un militaire. Seulement, ce bilan est contesté par le FPRN, qui reconnaît la mort de 33 des siens tout en avançant avoir causé « énormément de pertes » aux forces gouvernementales.

Ces affrontements interviennent alors qu’une délégation officielle tchadienne a rencontré les principaux responsables de la rébellion afin d’amorcer des négociations. Une autre entrevue doit être organisée à la mi-mai.

Quant aux éléments français au Tchad (EFT), commandés par le colonel Bruno Caïtucoli (COMANFOR EPERVIER), ils n’ont été sollicités que pour l’évacuation des blessés, selon l’amiral Christophe Prazuck, le porte-parole de l’Etat-major des armées. En clair, la France n’a pas fourni de renseignements pour aider l’armée tchadienne dans ses opérations.

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