La frégate Nivôse coule un bateau pirate au large de la Somalie

Affectée à l’opération européenne de lutte contre la piraterie Atalante, dans le golfe d’Aden, la frégate Nivôse accumule les succès contre les pirates somaliens.

Au début du mois, le bâtiment de la Marine nationale, qui s’était déjà illustré l’an passé avec l’arrestation de plusieurs dizaines de bandits des mers, a accompli sa quatrième interception de bateaux pirates en seulement quelques jours.

Cette fois, la frégate a coulé, le 29 avril, un bateau-mère pirate et arrêté ses 11 occupants, selon un communiqué de la force Atalante.

Ce nouvel épisode de la lutte contre la piraterie a eu lieu à 480 milles marins à l’est des côtes somaliennes. La Nivôse a alors intercepté un bateau-mère pirate, ainsi que deux skiffs.

Les perquisitions menées à bord des embarcations ayant permis de trouver tout le matériel nécessaire pour lancer un abordage, les pirates ont été emmenés à bord de la du navire français et les skiffs ont été saisi. Quant au bateau-mère, il a été coulé, comme l’avait fait, en février dernier, la frégate danois Absalon, déployée dans le cadre de l’opération Ocean Shield de l’Otan.

Le sabordage des bateaux pirates est l’un des aspects de la tactique employée par les forces navales occidentales présentes dans le golfe d’Aden, qui vise à empêcher les pirates de s’approcher des voies maritimes, et donc de les repérer assez près de leurs points de départ.

En deux mois, l’opération navale européenne Atalante a procédé à 40 interceptions d’embarcations pirates, celle de la frégate Nivôse étant la dernière en date.

Quant au sort des pirates arrêtés le 29 avril, ils devraient retrouver rapidement leur liberté : étant donné qu’aucun flagrant délit n’a été constaté, il ne pèse sur eux que des présomptions et ne peuvent ainsi être passibles de poursuites.

Cependant, cela va pourrait changer dans les mois qui viennent. En effet, à l’initiative de la Russie, le Conseil de sécurité a adopté, le 27 avril dernier, la résolution 1918 qui demande au secrétaire des Nations unies, Ban Ki-moon, d’établir un rapport présentant les « options possibles pour mieux parvenir à poursuivre et incarcérer les personnes d’actes de piraterie » et engage les Etats à poursuivre « les personnes soupçonnées de piraterue au large des côtes somaliennes ».

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