Une base permanente japonaise à Djibouti

Le caractère stratégique de la République de Djibouti ne se dément pas. En plus des militaires français et américains qu’elle accueille sur son territoire, le Japon compte y établir une base permanente afin de lutter contre la piraterie somalienne qui sévit au large de la Corne de l’Afrique.

Pour Tokyo, il est en effet prioritaire de protéger les voies maritimes. Et celle qui passe par le Golfe d’Aden est sans nul doute l’une des plus importantes puisque 90% des exportations nippones y transitent.

Par le passé, plusieurs bâtiments japonais ont été attaqués par les pirates somaliens. Cela a été le cas du chimiquier Golden Nori, en octobre 2007, du pétrolier de 150.000 tonnes Takayama en avril 2008, qui a dû son salut grâce à la marine allemande, du MV Apl Finland, en février et enfin du tanker Socotra Island, le 25 avril dernier.

En effet, Tokyo a décidé d’implanter dans ce petit Etat stratégique situé au bord de la mer Rouge une base permanente afin de lutter contre la piraterie somalienne qui sévit dans le golfe d’Aden.

Or, pour le Japon, la sécurisation des voies maritimes commerciales est un enjeu majeur puisque 90% des exportations japonaises passent par le golfe d’Aden.

En avril 2008, le Takayama, un pétrolier de 150.000 tonnes, avait été attaqué au lance-roquette par des pirates somaliens, avant d’être sauvé par la Marine allemande.

En octobre 2007, le chimiquier japonais Golden Nori, était arraisonné par les pirates somaliens qui ne le libérèrent que six semaines plus tard, après avoir exigé un million de dollars de rançon.

La dernière attaque contre un bâtiment japonais a eu lieu en février dernier quand le MV Apl Finland, a échappé à une tentative d’abordage dans le Golfe d’Aden grâce à l’intervention d’un navire de guerre turc.

Sous la pression du syndicat japonais de la Marine marchande, le gouvernement nippon a décidé, en avril 2009, l’envoi dans la région de deux destroyers ainsi que de deux avions de patrouille maritime. Et tout naturellement, le choix de Djibouti pour le déploiement de ses militaires est apparu comme étant le plus pertinent, compte tenu de la stabilité du pays et de la qualité de ses installations.

Jusqu’à présent, le contingent japonais basé à terre pour la mise en oeuvre des avions de patrouille maritime, fort de 150 soldats, est « hébergé » sur le camp que l’armée américaine dispose à Djibouti. Mais cette situation ne va donc pas durer puisque Tokyo prévoit de louer aux autorités djiboutiennes un terrain de 12 hectares pour y construire une base permanente.

La construction de cette dernière, la première pour le Japon sur le continent africain, devrait commencer dès cet été. Elle sera opérationnelle au début de l’année 2011, pour un coût total de 40 millions de dollars.

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