Il manque 2133 gendarmes
Selon un rapport rédigé par les criminologues Alain Bauer et Christophe Soullez, et dont il a été question dans le Figaro du 19 avril, 92.562 emplois de gendarmes étaient budgetisés au 31 décembre 2008.
Seulement voilà, sur la base de chiffres fournis par le ministère de l’Intérieur, la gendarmerie compterait 90.429 hommes et femmes sur le terrain, soit un déficit de 2.133 militaires par rapport à ce qui était initialement prévu.
Cette différence est moindre pour les policiers (128.736 contre 129.497, soit 761 agents en moins) mais globalement, et alors que la population française a augmenté de 6% depuis 1998, les effectifs des forces de sécurité, prises dans leur ensemble, sont restés stables en dix ans, avec une hausse de 59 personnels seulement, hors services administratifs).
Et cette situation ne risque guère de s’arranger à cause de la Révision générale des politique publiques (RGPP). Le député (UMP) du Lot-et-Garonne, Michel Diefenbacher, avait établi, en qualité de rapporteur pour avis de la commission des Finances à l’Assemblée nationale, que la gendarmerie devrait perdre 1.354 postes en 2010.
L’étude met aussi en avant le nombre de jours de congés maladie, qui s’éléve à 1,2 millions pour les policiers et à 500.000 pour les gendarmes, ce qui représente l’équivalent de 7.300 emplois à temps plein par an. Mais il faut regarder ces chiffres en gardant à l’esprit la statistique concernant les agents et les militaires blessés en service actif : en 2008, 10.908 policiers et 1.905 gendarmes ont été dans ce cas.