Alliance entre EADS et Lockheed-Martin pour founir des hélicoptères à l’US Army
Alors que ses dirigeants réfléchissent toujours à engager de nouveau le bras de fer avec Boeing pour remporter l’appel d’offres portant sur le remplacement des avions ravitailleurs de l’US Air Force après s’être retiré de la compétition il y a quelques semaines, le groupe européen EADS a annoncé, le 15 avril, que sa filiale American Eurocopter allait s’associer avec Lockheed-Martin pour développer trois démonstrateurs d’hélicoptères baptisés AAS-72X (Armed Aerial Scout) et destinés à l’US Army.
L’enjeu est de taille puisque le contrat qui sera conclu pour remplacer la flotte des hélicoptères Kiowa est estimé entre 6 et 10 milliards de dollars, maintenance comprise.
Pour l’instant, le Pentagone n’a pas lancé d’appel d’offres, qui devrait concerner entre 350 et 500 hélicoptères multimissions, c’est à dire des appareils capables d’effectuer des missions de reconnaissance, de transport, de soutien aux troupes et de surveillance.
Mais ce mouvement entre Lockheed-Martin et le groupe européen vise à se placer d’ores et déjà dans la compétition. Selon le schéma de cette alliance, EADS North America sera le maître d’oeuvre du programme, la construction des appareils reviendra à Eurocopter American, précisement à son usine de Colombus dans le Mississippi tandis que l’avionique sera placée sous la responsabilité de la firme américaine.
L’hélicoptère AAS-72X, dont un premier démonstrateur devrait être prêt d’ici à la fin de l’année, est dérivé de l’UH-72A Lakota (EC145 en Europe), déjà en service au sein de l’armée américaine, qui vient de prendre livraison de son 100e exemplaire le mois dernier.
Initialement, le marché visant à remplacer les Kiowa avait été attribué à Bell Helicopter, filiale du groupe Textron. Bien qu’un prototype a été développé sous le nom de ARH, le programme n’a pas pu aller jusqu’au bout, en raison de problèmes techniques et de dépassement de coûts.
