Pour Hortefeux, il n’y a « pas de malaise » dans la gendarmerie

Malgré les remous provoqués par la radiation du commandant Matelly pour avoir critiqué publiquement le rapprochement de son institution avec la police nationale, lequel serait « mal vécu » par les gendarmes si l’on en croit la lettre que le colonel Espié a adressé au préfet de l’Ardèche, il n’y aurait « pas de malaise » au sein de la gendarmerie, selon Brice Hortefeux, le ministre de l’Intérieur.

« Je ne ressens pas de la malaise dans la gendarmerie » a-t-il en effet déclaré ce 15 avril, en marge de la conférence de presse qu’il a donnée pour présenter le bilan de la lutte contre la délinquance au premier trimestre de cette année.

« Je me déplace énormément, et je suis persuadé que les gendarmes perçoivent un très grand intérêt à être considérés sur un pied d’égalité avec les services de police » a-t-il ajouté. Il n’est pas certain, toutefois, que le sentiment soit exactement le même dans les brigades de gendarmerie…

Cela étant, le ministre de l’Intérieur est revenu sur la nomination du général Jacques Mignaux visant à remplacer le général Roland Gilles à la tête de la Direction générale de la gendarmerie nationale (DGGN). Cette initiative aurait donc été prise par le président de la République suite à une proposition faite par M. Hortefeux, « comme c’est la règle », a-t-il souligné.

Le ministre de l’Intérieur a expliqué que le chef de l’Etat « a décidé d’une organisation renouvelée de la gendarmerie », d’où le changement de directeur. Cette décision a été prise « parce que nous achevions une étape, celle du rapprochement pour placer la gendarmerie sous le commandement unique du ministère de l’Intérieur » a encore précisé M. Hortefeux.

Ainsi, avec la nomination du général Mignaux, « c’est une nouvelle étape qui s’engage et le président a choisi à juste titre d’adresser un signal de confiance à la gendarmerie en désignant comme directeur général un gendarme qui était (jusqu’alors) de surcroît major général », c’est à dire le numéro deux de l’ancien DGGN.

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