Le commandant Matelly perd une première manche en justice

Afin de contester sa radiation des cadres de la gendarmerie sur décret du président de la République pour « manquement grave » au devoir de réserve, le commandant Matelly a déposé, le 26 mars, un référé-liberté devant le Conseil d’Etat.

Or, la plus haute juridiction administrative a tranché ce 30 mars. Selon les avocats de l’ancien officier de gendarmerie, les juges ont estimé « qu’il n’y avait pas urgence » pour justifier le rejet du référé-liberté.

« C’est surprenant » ont-ils fait valoir, « car le Conseil d’Etat ne statue que sur la question de l’urgence et pas sur le fond », à savoir « la question de la liberté d’expression et de la recherche ».

Pour autant, le combat judiciaire continue car les conseils du commandant Matelly vont « déposer un référé-suspension ».

A la fin de l’année 2008, l’officier s’était publiquement opposé, en qualité de chercheur au CNRS, au rapprochement entre la police et la gendarmerie, d’où la sanction rarissime dont il fait l’objet, le statut général du militaire imposant un devoir de réserve concernant la politique gouvermentale.

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