Un officier de gendarmerie radié des cadres pour manquement au devoir de réserve

A la fin de l’année 2008, le chef d’escadron (commandant) Jean-Hugues Matelly, qui était alors gendarme et chercheur au CNRS, avait critique le rapprochement entre son arme et la police, devenu effectif depuis janvier 2009, dans un article publié par le site Rue89 et au titre évocateur : « La gendarmerie enterrée, à tort, dans l’indifférence générale ».

En juin dernier, la Direction générale de la gendarmerie nationale (DGGN) avait alors confié au conseil d’enquête le soin de proposer une sanction à l’égard de l’officier pour avoir exprimé « une désapprobation claire vis-à-vis de la politique conduite par le gouvernement » et outrepassé « l’exigence de loyalisme et de neutralité liée à son statut militaire », lequel interdit, à la différence des civils, d’appartenir à un syndicat et impose un devoir de réserve.

En octobre, le conseil d’enquête, qui est l’instance disciplinaire de la Gendarmerie, a proposé que le commandant Matelly soit radié des cadres. Pour que cette sanction soit effective, il revenait au président de la République de signer un décret la confirmant, étant donné qu’elle concerne un officier supérieur.

Et c’est ce qui a été fait le 12 mars dernier. Cependant, cette affaire risque de ne pas en rester là puisque l’avocat du commandant Matelly envisage de contester cette mesure rarissime devant une juridiction administrative.

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