La France a « résisté » aux « injonctions » d’Obama

Pour mettre en application la nouvelle stratégie de contre-insurrection en Afghanistan, le président Obama avait annoncé, en décembre dernier, l’envoi de 30.000 soldats américains supplémentaires. Parallèlement à cela, un effort avait été demandé aux partenaires de l’Otan pour augmenter leur participation sur le théâtre d’opérations afghan.

A l’époque, il avait été rapporté que Washington avait demandé à Paris de renforcer son contingent de 1.500 soldats. D’autres capitales avaient été sollicitées, parfois avec succès. Ainsi, l’Italie, l’Espagne, l’Allemagne et Londres, pour n’évoquer que les principales, ont répondu favorablement à l’exigence américaine.

Car, si l’on en croit les propos du ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, l’on peut bien parler « d’exigences » de la part des Etats-Unis. Le patron du Quai d’Orsay est même allé plus loin, ce 23 mars, devant le Sénat.

« Vous savez très bien que nous n’avons pas obéi à ce qui semblait une injection très ferme » a-t-il ainsi déclaré, en faisant allusion aux renforts demandés. « Ce n’est pas parce que nous avons repris notre place dans l’Otan, sauf dans le comité des plans nucléaires, que nous avons perdu toute autonomie et capacité d’initiative sur la sécurité européenne, bien au contraire », a-t-il encore ajouté.

Pour rappel, la France enverra 80 instructeurs en Afghanistan. Cette annonce a été faite après la tenue de la conférence internationale de Londres du 28 janvier dernier.

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