Exercice anti-piraterie de la Marine nationale au large de Belle-Île-en-Mer
En avril 2008, l’opération Thalathine permettait la libération des trente membres de l’équipage du voillier Le Ponant, capturé quelques jours auparavant par des pirates somaliens au large de la Corne de l’Afrique.
Deux autres opérations pour reprendre des bateaux français tombés au mains de la piraterie ont été menées depuis, avec des fortunes diverses. Si celle concernant le « Carré d’As » a connu un dénouement heureux, l’assaut donné contre « La Tanit », avec ses occupants rentenus en otage à son bord, a été endeuillé par la mort du skipper.
Ces actions étant toujours délicates, il est toujours utile de de réviser ses gammes en prenant en compte les retours d’expérience (RETEX) des missions passées. Et en l’occurrence, l’opération Thalathine inspire un important exercice de la Marine nationale, qui se déroule actuellement au large de Belle-Île-en-Mer (Morbihan).
Du côté de la Royale, l’on explique qu’il s’agit de reproduire « les conditions d’intervention pour la libération d’otages détenus par des pirates » afin « d’entraîner et d’actualiser les connaissances des équipages avant le déploiement des bateaux dans l’océan Indien ».
Pour les besoins de la cause, la goélette école « Etoile », dont le port d’attache est Brest, a été mobilisée, de même que, bien évidemment, des commandos marine. L’exercice est dirigé et analysé depuis un navire amiral, à bord duquel a pris place le chef d’état-major de la Marine nationale, l’amiral Pierre-François Forrissier.
Addendum : A noter que la frégate de surveillance Nivôse a une nouvelle fois arrêté 11 pirates somaliens, le 7 mars dernier, en collaboration avec le navire amiral de l’opération Atalante, le pétrolier-ravitailleur italien Etna, et un avion de patrouille maritime espagnol. Au total, et depuis le 6 mars, le Nivôse a saisi quatre bateaux-mères et six skiffs et démantelé quatre groupes pirates.