L’externalisation remise en cause par les personnels civils du ministère de la Défense

Les personnels civils de la Défense étaient appelés à se mobiliser, le 17 février, contre le projet de décret visant à externaliser certaines fonctions du ministère. Ainsi, plusieurs centaines ont manifesté à Brest, Cherbourg, Toulon et Paris, à l’appel des syndicats CFDT, CGT, UNSA et CGCà à l’occasion de la tenue d’une réunion du comité technique paritaire ministériel.

Même s’il s’oppose à l’idée d’externalisation, FO, le premier syndicat parmi les employés de la défense, n’avait pas souhaité se joindre à cette journée d’action. « On ne voyait pas l’intérêt de prendre le risque d’une mobilisation trop faible » avait fait valoir Gilles Goulm, le secrétaire général de FO-Défense. Le fait est qu’il n’y avait pas foule pour protester contre le projet gouvernemental, avec seulement, selon la CFDT, 150 manifestants à Paris ou encore 400 à Toulon.

Le principe de l’externalisation est de confier à des entreprises privées des fonctions qui étaient jusque-là assurées par le ministère de la Défense, comme par exemple la maintenance des appareils qui servent à la formation initiale des pilotes militaires d’hélicoptères, laquelle a été attribuée à la société Proteus.

Outre le fait que les syndicats ne voient pas d’intérêt économique à cette pratique, ils s’inquiétent notamment de l’article 1 du projet de décret relatif au « congé de mobilité ». Ce dernier prévoit la possibilité de mettre des personnels de la Défense au service d’une entreprise privée ayant obtenu un marché d’Etat, avec le risque de ne pas pouvoir réintégrer, par la suite, son ministère d’origine, et se retrouver placé en « congé sans solde ». Néanmoins, « il est prévu qu’on leur propose trois postes » a indiqué Yannick Malenfant de la CGT. « Mais cela reste vague » a-t-il ajouté.

Cela état, la mise à la disposition de personnels civils à une entreprise privée devrait reposer sur le principe du « volontariat et du maintien du statut », a fait valoir Christian Piotre, qui présidait la réunion du Comité technique paritaire ministériel. « Le ministère ne s’engage pas de manière échevelée » a-t-il ajouté.

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