Une mission européenne pour former les soldats somaliens

L’Amisom, la force de paix de l’Union africaine déployée en Somalie, a une nouvelle fois été prise pour cible, le 25 janvier, avec le tir d’un obus de mortier de 82mm sur les positions qu’elle occupe à l’entrée de Mogadiscio.

Un soldat ougandais a été tué, ainsi que quatre civils, venus consulter des médecins dans le cadre des opérations civilo-militaires de cette force africaine dont la mission est de soutenir le gouvernement de transition somalien (TFG), aux prises avec une insurrection islamiste depuis des mois.

C’est dans ce contexte que les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne ont pris la décision, le même jour, d’envoyer un contingent de 200 instructeurs militaires au maximum pour former les forces de sécurité somaliennes.

Cette mission devrait être lancée au printemps de cette année, probablement vers le mois de mai, en Ouganda où des soldats somaliens suivent déjà une période d’instruction. Le choix de ce pays devrait en outre permettre une « meilleure coordination de l’action de l’UE et de la Mission de l’Union africaine en Somalie », sous commandement ougandais.

Cette localisation devrait « faciliter la coordination de l’action de l’UE et de la Mission de l’Union africaine en Somalie » (Amisom) commandée par les militaires ougandais. L’objectif est de former 2.000 soldats somaliens pour des missions d’une durée de six mois. L’Espagne, qui est actuellement à la tête de l’UE, sera la nation-cadre de cette opération et à ce titre, elle devrait fournir le plus d’instructeurs.

Pour le reste, les modalités sont encore floues. Ainsi, cette mission reste à planifier et l’on ignore encore les contributions qui seront demandées aux pays volontaires qui soutiennent cette initiative, dont la France et l’Espagne. D’ailleurs, Paris n’a pas attendu la décision européenne pour former un bataillon de 500 hommes des forces de sécurité somaliennes à Djibouti.

Outre la protection du gouvernement de transition, la mise sur pied d’une armée somalienne doit également permettre de combattre plus efficacement la piraterie qui sévit au large de la Corne de l’Afrique et venir ainsi en complément de l’opération de surveillance maritime Atalante, lancée en décembre 2008.

Cela étant, l’UE entend mettre l’accent sur « la surveillance du personnel en formation, le suivie et l’encadrement des forces après leur retour à Mogadiscio ainsi que le financement et le paiement de la solde des soldats » afin que les soldats ainsi instruits n’aillent pas rejoindre les rangs des islamistes radicaux et les clans de pirates.

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