Le ton monte une nouvelle fois entre Séoul et Pyongyang

A l’origine, il y a les déclarations du ministre sud-coréen de la Défense Kim Tae-Young, faites le 20 janvier dernier. Etant donné que la Corée du Nord poursuit son programme nucléaire et que le régime de Pyongyang a ouvertement menacé la Corée du Sud à plusieurs reprises au cours de l’année passée, il a indiqué que son pays se réservait le droit de lancer une frappe préventive contre son voisin du nord dans le cas où ce dernier s’aviserait à préparer une attaque non conventionnelle contre Séoul.

« Nous devrions frapper immédiatement si nous détections une intention claire d’attaque à l’aide d’armes nucléaires » a ainsi déclaré Kim Tae-Young. « Il serait trop tard et les dégâts seraient trop considérables si, le cas échéant, nous devions être confrontés à une attaque nucléaire de la Corée du Nord » a-t-il poursuivi.

Ces propos n’ont pas manqué de faire réagir vertement Pyongyang. En effet, pour l’état-major de l’armée populaire nord-coréenne, les déclarations du ministre de la Défense sud-coréen constitue « une déclaration ouverte de guerre ». Et de prévenir à son tour Séoul, par voie de communiqué publié le 24 janvier : en cas de frappe préventive décidée par les « autorités fantoches » du sud, il y aura une réponse militaire.

Cela étant, la péninsule coréenne est habituée à ce genre de joutes verbales. Il y a presque deux ans, le même ministre de la Défense avait tenu les mêmes propos qui suscitèrent la colère de Pyongyang. Mais il semblerait toutefois que la Corée du Nord s’apprête à donner une réponse plus consistante à sa voisine du sud puisqu’elle a interdit à la navigation, ce 26 janvier, une zone située en Mer Jaune. Or, habituellement, ce genre de mesure précéde des tirs de missiles. Et quand le régime nord-coréen se sent offensé, il montre généralement ses griffes, tout en se gardant bien de franchir les limites.

La frontière entre les deux Corées en Mer Jaune est une région sensible. Par le passé, des affrontements entre les deux marines ont fait plusieurs morts, comme en 1999 et 2002. Le dernier en date remonte à novembre dernier : un navire nord-coréen avait été gravement endommagé par la marine sud-coréenne pour avoir passé outre des tirs de semonce et franchit la frontière maritime que Pyongyang n’a d’ailleurs jamais reconnue.

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