Vol d’armes à la compagnie de gendarmerie d’Alès
Après l’affaire d’un marsouin indélicat qui écoulait sur le site d’enchères en ligne eBay du matériel subtilisé au 3e Régiment Parachutiste d’Infanterie de Marine (RPIMa) de Carcassonne, un cas plus sérieux a été révélé à la compagnie de gendarmerie d’Alès.
Cette fois, ce sont des armes de guerre qui sont en cause. Le vol remonte à juin dernier. Un gendarme adjoint volontaire, dont le contrat n’est pas renouvelé, réussit à se procurer les clefs de l’armurerie pour y dérober deux Famas et deux pistolets automatiques. Et pour ne pas éveiller l’attention trop vite, il les remplace par des armes factices, particulièrement bien imitées.
Etant donné que les Famas sortent rarement de l’armurerie et que les pistolets automatiques en question sont destinés aux réservistes, il aura fallu près de trois mois aux militaires pour se rendre compte de la disparition des quatre armes et de leur substitution.
Rapidement, les soupçons se portent sur l’ancien gendarme adjoint qui, entre-temps, a vendu trois des armes subtilisées à des collectionneurs. Ces dernières seront vite récupérées.
Seulement, il manque encore un Famas. Après une enquête faite de surveillances et d’écoutes téléphoniques, le fusil d’assaut a été finalement retrouvé, la semaine dernière, chez une personne proche du grand banditisme héraultais, qui a par ailleurs été arrêtée.
Devenu gardien de prison après son départ de la gendarmerie, l’ancien militaire est maintenant de l’autre côté des barreaux. Quant aux collectionneurs, ils seront poursuivis pour recel d’armes de guerre.