Des élus américains inquiets de la vente d’un BPC Mistral à la Russie

La Russie devrait annoncer avant la fin de l’année si elle dotera sa marine d’un Bâtiment de projection et de commandement (BPC). Pour faire la différence avec ses concurrents – Navantia avec le Juan Carlos et Damen avec le Johan DeWitt), le BPC Mistral a fait une escale, en novembre dernier, à Saint-Petersbourg où des essais d’embarquement d’hélicoptères Ka-52, Ka-27 et Ka-29 ont été réalisés.

Pour l’instant, rien ne dit que le choix définitif se portera sur l’offre française. « Les produits du chantier naval espagnol Navantia représentent un intérêt indubitable pour notre marine » confiait l’amiral Vladimir Visotski, le commandant en chef de la marine russe, en septembre dernier.

Mais en attendant, la perspective que Paris puisse vendre de l’armement à la Russie suscite des réactions négatives, notamment de la part de la Géorgie et des pays Baltes, qui craignent leur voisin russe.

Seulement, et même si les relations entre Washington et Moscou se réchauffent progressivement, des élus républicains de la Chambre des représentants au Congrès ont déposé un projet de résolution selon laquelle « la France et les autres Etats membre de l’Otan et de l’Union européenne devraient renoncer à vendre des systèmes d’armements majeurs à la Fédération de Russie ».

Ce texte, rédigé à l’initiative d’Ileana Ros-Lehtinen, qui siège à la Commission des affaires étrangères de la Chambre, estime que la vente d’armes sophistiquées à Moscou aurait « un effet déstabilisant » sur une zone allant de la Baltique à la mer Noire, ainsi que sur l’Europe de l’Est et que cela ne serait pas « convenable » en raison du non respect des droits de l’homme en Russie.

En conséquence, ce projet de résolution demande au président américain, Barack Obama, et à la secrétaire d’Etat, Hillary Clinton, de faire pression sur  Paris  les autres capitales européennes concernées pour faire échec à une telle transaction, tant que les forces russes ne se seront pas « complétement retirées de Géorgie » (c’est à dire d’Abkhazie et d’Ossétie du Sud, deux régions séparatistes géorgiennes et pro-russes).

Rappelons que l’offre française prévoit de livrer un BPC désarmé et que ce type de navire est fabriqué selon des normes civiles

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