L’Iran teste une version améliorée du missile Sejil-2

« C’est la meilleure arme dont disposent les forces iraniennes » affirme le général Hossein Salami, le commandant des forces aériennes des Gardiens de la révolution. « Il est impossible de le détruire par des missiles anti-missiles » renchérit Ahamad Vahidi.

L’arme dont il est question est la version améliorée du Sejil-2, un missile balistique d’une portée estimée entre 2.000 et 2.500 kilomètres, ce qui est suffisant pour toucher Israël, menacé d’être « rayé de la carte » par le président iranien Mahmoud Ahmadinejad, mais aussi pour atteindre les monarchies du Golfe persique, le territoire russe et la Turquie.

Et justement, l’Iran a réalisé, ce 16 décembre, un essai de ce missile à deux étages, utilisant du combustible solide, ce qui rend son lancement plus difficile à détecter par les satellites espions. Ce test a de quoi renforcer, une fois de plus, les suspicions qui entourent le programme nucléaire iranien, dont de récentes révélations concernant une plan « pour tester un initiateur de neutrons, le composant d’une bombe nucléaire qui déclenche une explosion » (dixit The Times), ne laissent guère de doute quant à ses visées purement militaires.

Condamné par l’Agence internationale à l’énergie atomique (AIEA) pour lui avoir caché l’existence d’une usine d’enrichissement d’uranium près de la ville de Qom, lâchée par la Russie et la Chine, deux pays qui lui sont traditionnellement proches, menacés de sanctions internationales plus strictes par le Conseil de sécurité des Nations unies pour son manque de coopération au sujet de son programme nucléaire, la République islamique d’Iran persiste ainsi dans la voie de la provocation avec l’essai de ce missile. En tout les cas, c’est ainsi qu’il a été perçu par les chancelleries occidentales dont le sentiment a été résumé par le Premier ministre britannique Gordon Brown, qui a appelé à « une nouvelle avancée vers des sanctions ».

Déjà, le président Ahmadinejad, qui ne semble pas troublé par la perspectives de nouvelles sanctions, avait déjà annoncé la construction d’une dizaine d’usines supplémentaires d’enrichissement d’uranium. Et pour signifier que l’Iran ne se laisserait pas intimider par d’éventuelles frappes militaires – ce qui n’est pas envisagé pour le moment, sauf peut-être en Israël – des exercices de défense aérienne de grande ampleur avait été organisés en novembre dernier. Le thème : la protection des sites nucléaires du pays.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]