Deux hélicoptères EC 225 pour la Marine nationale
Pour palier à l’indisponibilité fréquente des hélicoptères Super Frelon, en service au sein de la Marine nationale depuis 1966, l’armée de l’Air avait détaché, à partir de décembre 2008, un de ses EC 725 Caracal sur la base de Lanvéoc-Poulmic afin d’y assurer des missions de sécurité maritime (SECMAR).
Seulement, le secours en mer n’est pas la tâche généralement dévolues aux six machines de ce type mises en oeuvre par l’escadron 1/67 Pyrénées (deux de plus seront livrées dans le cadre du plan de relance), étant donnée qu’elles le plus souvent employées pour des opérations spéciales et des missions de combat, comme par exemple en Afghanistan.
Du coup, et en attendant l’arrivée des hélicoptères NH90, normalement prévue avant la fin de l’année 2011, la Direction générale de l’armement (DGA) a commandé auprès d’Eurocopter, filiale du groupe européen EADS, deux appareils de type EC225, qui n’est autre que la version civile du Caracal.
Pendant un temps, la Marine nationale avait étudier la possibilité de louer deux appareils pour remédier au déficit capacitaire momentané dû aux problèmes de maintenance des Super Frelon. Mais cette option avait été jugée trop coûteuse, d’où l’achat des deux EC225, qui seront livrés en mars et en juin 2010.
Doté d’un treuil permettant de hisser à son bord deux personnes simultanément, l’EC225 emporte jusqu’à 24 passagers. Propulsé par deux turbomoteurs Turbomeca Makila 2A, cet hélicoptère de 11 tonnes est en mesure de voler à une vitesse de croisière de 262 km/h. Par ailleurs, et grâce à son système de pilotage automatique, l’EC-225 peut effectuer des missions de sauvetage en maintenant un vol stationnaire même en cas de conditions météorologiques très défavorables.
Pour ses missions SECMAR, l’EC-225 sera mis en oeuvre par un équipage de deux pilotes, d’un treuilliste, d’un plongeur et, éventuellement, un médecin. Il pourra en outre intervenir à 250 nautiques des côtes bretonnes (soit 465 km), grâce à l’ajout d’un réservoir auxiliaire.
