Dix Rafale F1 seront portés au standard F3

L’avion de combat Rafale se décline en trois versions. La première, dite standard F1, concerne les premiers appareils qui ont été notamment livrés à l’aéronautique navale. Ces derniers ne peuvent accomplir que des missions de défense aérienne et, éventuellement, de ravitaillement en vol.

Ensuite, viennent les Rafale F2, qui disposent de capacités d’attaque au sol, avec la mise en oeuvre de bombes à guidage laser ou encore de l’armement air-sol modulaire (AASM). Enfin, les exemplaires de standard F3 sont ceux qui sont vraiment polyvalents étant donné qu’ils peuvent être utilisés aussi bien pour la lutte anti-navire que pour assurer la dissuasion nucléaire.

En mai 2008, après avoir déclaré opérationnels 12 Rafale F2 au sein de la flotille 12F, la Marine nationale avait décidé de placé ses appareils au standard F1 sous cocon, c’est à dire de les stocker dans des conditions hygrométriques particulières pour éviter un vieillissement prématuré de leur cellule pendant leur immobilisation.

Cette décision avait été prise afin de gérer au mieux la flotte de Rafale en service dans l’aeronautique navale. En effet, si l’apparence des appareils F1 et F2 est sensiblement la même, il en va autrement pour leurs équipements. Et bien évidemment, il revient moins cher de maintenir en condition qu’un seul type d’avion plutôt que plusieurs.

Les Rafale F1 devaient ainsi être immobilisés le temps d’attendre une décision concernant leur éventuelle modernisation au standard F3. Là encore, il s’agissait d’une question financière car il avait été estimé que le coût de leur transformation directe au standard F3 aurait été équivalent à celui de trois avions neufs.

Finalement, le ministre de la Défense, Hervé Morin, a annoncé, ce 26 novembre, que les dix Rafale F1 seront bel et bien portés au standard F3, pour une facture de 300 millions d’euros. « Nous allons engager le retrofit, donc la modernisation de ces avions pour les mettre aux mêmes standards que les avions Rafale qui sortent aujourd’hui de chez Dassault », a-t-il déclaré lors d’une visite sur le porte-avions nucléaires Charles de Gaulle.

Par ailleurs, le ministre est revenu sur l’accident qui avait impliqué deux Rafale, le 24 septembre dernier, provoquant la mort d’un pilote d’essais de la Direction générale de l’armement (DGA). « Ce qui est évident, c’est que l’avion n’est absolument pas en cause dans cette histoire et que très certainement, il s’agit d’une erreur humaine » a-t-il indiqué, tout en précisant que l’enquête sur la collision des appareils touchait à sa fin.

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