Surmortalité chez les militaires de moins de 25 ans
Selon une étude publiée ce 24 novembre par le Bulletin épidémiologique hebdomadaire, avec 2.115 décès identifiés dans les trois armées et la Gendarmerie nationale sur la période 2002-2007, le taux de mortalité des militaire en activité est inférieur d’environ 30% par rapport à celui de la population générale.
Pour les auteurs du documents, cela s’explique par « les mécanismes de sélection des militaires », ce qui est somme toute logique étant donné que l’engagement est soumis à des normes médicales plus ou moins strictes en fonction des spécialités visées par un candidat (avec le fameux SIGYCOP) et qu’une visite d’aptitude annuelle est obligatoire. C’est ce que les médecins appellent « l’effet du travailleur sain ».
Ainsi, sur la totalité des décès de militaires constatés, 25% ont été causés par un accident de la route, 11% par un accident d’un autre type, 42% par une maladie et 21% par suicide. Les morts au combat ou en opération représentent 1%.
Les militaires de moins de 25 ans, qui appartiennent notamment à l’armée de Terre, présentent un taux de mortalité supérieur à celui constaté chez les civils pour ce qui concerne les accidents de la circulation. Les risques de décès sur la route sont respectivement 3,8 et 1,6 fois plus élevés par rapport à la population civile pour les soldats âgés de 17 à 19 ans et de 20 à 24 ans.
Par rapport à la population civile masculine, le taux de suicide chez les militaires est 20% plus faible, sauf pour ceux de la tranche d’âge 17-19 ans.
Enfin, les causes de décès sont différentes selon les armées, chacune présentant une structure d’âge différente. Ainsi, les tués dans les accidents sont plus nombreux dans l’armée de Terre que dans la marine, la gendarmerie et l’armée de l’Air où la première cause de mortalité est la maladie.
