Vers un nombre record de suicides dans l’US Army en 2009

L’année 2009 n’est pas encore terminée que l’US Army a déjà enregistré 140 cas de suicides de soldats, soit autant qu’en 2008. Cette tendance s’accompage également d’un autre phénomène, à savoir l’abus d’alcool, de médicaments et de drogues. Ces comportements addictifs sont même plus nombreux depuis le début de l’intervention militaire américaine en Afghanistan, il y a huit ans.

Parmi les éléments avancés pour expliquer ce taux important de suicides, les conséquences psychologiques des déploiements sur des théâtres d’opérations extérieurs sont généralement mises en cause. Selon une étude récente de l’US Army, un militaire sur cinq, de rang subalterne, engagé dans des opérations de guerre, souffrirait de problèmes mentaux, tels que l’anxiété, le stress ou encore la dépression.

L’intensité des combats et les pertes subies par les unités combattantes ont bien évidemment une influence sur le moral des soldats. De même que le rythme des rotations, qui joue également beaucoup sur la santé mentale des soldats, étant donné que cela est susceptible de créer des difficultés conjugales et familiales.

Cependant, l’US Army n’a pas clairement établi de lien avec cette hausse des suicides et l’envoi des troupes américaines en Afghanistan et en Irak. « Sur les 140 cas (recensés cette année), un tiers n’avait jamais été déployé » dans une zone de combat, a expliqué le général Peter Chiarelli, le numéro deux de l’armée de Terre américaine. En revanche, il a été constaté que de nombreux suicides ont été commis après une mutation ou un changement de poste, sans pour autant quitter les Etats-Unis.

Toutefois, si le nombre de militaires qui ont mis fin à leurs jours a été surtout important en janvier et en février, avec 40 suicides recensés, « sour près d’un tiers du nombre total de cette années » a déclaré le général Chiarelli. Ce dernier y voit les premiers résultats des efforts accomplis en matière de prévention et de dépistage des traumatismes psychologiques et cérébraux. Près de 900 psychiatres et psychologues ont été engagés par l’US Army à cette fin et 800 autres seraient nécessaires, l’idéal étant d’arriver à un spécialiste pour 700 soldats.

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