Morin confirme la venue du 3e Hussards à Metz

En octobre dernier, le président Sarkozy avait laissé entendre qu’un régiment irait s’établir à Metz au cours d’un déplacement en Moselle., un département durement touché par la réforme de la carte militaire annoncée en juillet 2008, avec la disparition programmée du  2e régiment du Génie de Metz, du 1er régiment médical de Châtel-Saint-Germain ainsi que de la base aérienne de Metz-Frescaty, sans oublier les restructurations qui vont toucher le 1er régiment du Matériel à Woippy. En tout, la région Lorraine va perdre 31% de ses effectifs militaires et bien évidemment, cela n’est pas sans conséquences sur la vie économique locale.

Aussi, à titre de compensation, la ville de Metz devrait gagner un régiment. Et selon Hervé Morin, le ministre de la Défense, il s’agira du 3e Hussards, actuellement stationné à Immendingen, dans le sud-ouest de l’Allemagne. La devise de ce régiment étant « Il en vaut plus d’un », il ne pouvait qu’être choisi pour compenser le départ de plusieurs unités dans la bassin messin.

La dissolution du 3e Hussards a longtemps été envisagée. Mais c’est son rattachement à la Brigade franco-allemande (BFA) qui l’a sauvé : sa dispartion aurait provoqué un déséquilibre entre les effectifs français et allemands car ces derniers auraint ainsi fourni les trois-quarts des unités de cette formation. En effet, au cours d’une conférence de presse tenue le 18 novembre, en compagnie de son homologue allemand, Karl-Theodor zu Guttenberg, Hervé Morin a justifié cette décision en parlant de « rétablir la parité » au sein de la BFA.

Anciennement appelé « Esterhazy Houzards », ce régiment, créé en 1764, a pris son appellation actuelle en 1791. Après la Seconde Guerre Mondiale, il avait été reconstitué à Nancy, avant d’être une nouvelle fois dissous en 1962 à Lunéville. Un an plus tard, il est recréé à partir des éléments du 24e régiment de Spahis à Pforzheim, dans le Bade-Würtemberg, en Allemagne. Témoin de son glorieux passé, son Etendard porte, entre autre, le nom des batailles de Valmy, Iena, Eylau, Friendland, L’ourq, Ypres, La Marne (1918) et l’AFN (1952-62).

En 1990, il est désigné pour être le régiment de blindé de reconnaissance de la Brigade franco-allemande. Il est ensuite redéployé à Immendingen, qu’il quittera donc prochainement pour retrouver la Lorraine. Equipé principalement de chars AMX-10 RC, le 3e Hussards est composé de 3 escadrons de blindés et de reconnaissance, 1 de recherche et d’intervention antichar (avec le missile Milan), 1 de commandement et de logistique et enfin, 1 d’administration et de soutien.

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