La marine israélienne intercepte une cargaison d’armes

Un cargo battant pavillon d’Antigua a été arraisonné, dans la nuit du 3 au 4 novembre, par une équipe de 13 commandos de la marine israélienne, à environ 100 milles nautiques des côtes d’Israël. L’équipage du navire, commandé par un capitaine de nationalité polonaise, n’a opposé aucune résistance. La raison de cet assaut se trouve dans les cales du bateau : l’unité israélienne y a en effet trouvé « du matériel militaire, dissimulé en cargaison civile », a indiqué un porte-parole de l’armée.

Le cargo a été ensuite dérouté vers le port d’Ashdid, situé au sud de Tel Aviv, pour y subir une inspection plus appronfondie et vérifier si ses cales ne contiennent pas des équipements « sophistiqués qui n’ont pas été jusqu’à présent déployés dans la région et qui pourraient entraver la liberté de manoeuvre de l’armée » a indiqué la radio militaire israélienne, en faisant allusion à la présence éventuelle de missiles sol-air. Et la présence de nouvelles armes inquiète le chef du renseignement de l’armée. En effet, le général Amos Yadlin a déclaré, le 3 novembre, que le Hamas avait utilisé une roquette iranienne dont la portée (60 km) peut atteindre Tel-Aviv.

Toujours selon cette dernières, les armes découvertes par les commandos de la marine seraient des roqiettes anti-chars, destinées au Hezbollah, la milice chiite libanaise contre lequel l’armée israélienne a mené un opération de grande ampleur pendant l’été 2006. Le cargo serait parti d’Iran et auraut fait escale au Yémen puis au Soudan.. Sa destination finale semblerait être la Syrie, pays à partir duquel la cargaison aurait pu être acheminée au Liban.

« C’est un nouveau succès dans la lutte incessante que nous menons contre les tentatives de contrebande visant à renforcer les organisations terroristes qui menacent la sécurité d’Israël » a fait valoir Ehud Barak, le ministre israélien de la Défense, qui a félicité « l’armée, la marine et les services de sécurité pour cette opération qui visait à empêcher la livraison d’armes suscpetibles de menacer les villes israéliennes ».

Ce n’est pas la première fois qu’Israël réussit une opération de ce genre. En mai 2001, le « Santori », avec à son 40 tonnes d’armes devant être livrées aux activistes palestiniens, avait été intercepté. Sept mois plus tard, en janvier 2002, la marine et les forces aériennes avaient arraisonné le « Karine A », dont la cargaison, d’origine iranienne et destinée à la bande de Gaza, était composée de roquettes Katioucha, de d’obus de mortier, de mines et de 1,5 tonne d’explosifs. Enfin, en mai 2003, un autre cargo, chargé d’armes pour le Hezbollah, avait fait l’objet du même traitement par les marins israéliens.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]